Les acteurs de la filière mangue étaient en conclave, le vendredi dernier, dans la salle de conférence de l’Apcam dans le cadre d’un atelier régional sur la campagne 2017. La rencontre fut organisée par le Comité régional de l’interprofession de la filière mangue de Bamako.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier d’une journée a été présidée par le Président de l’Interprofession de la filière mangue de Bamako, Moctar Diarra, en présence de plusieurs acteurs intervenant dans la filière mangue. L’objectif était: la validation des statistiques de production, d’exportation/commercialisation et du bilan.
Aujourd’hui, les acteurs se glorifient à plus d’un titre, car après l’or, le coton, le bétail, la mangue constitue le 4ème produit d’exportation et le premier en fruits et légumes au Mali. Selon le président de l’Interprofession, la filière mangue est l’une des filières agricoles les plus porteuses au Mali, avec une production estimée à 570 000 tonnes, toutes variétés confondues. A ses dires, la filière mangue constitue également un des grands pourvoyeurs d’emplois avec plus de 25 000 emplois temporaires et permanents. Aussi, elle contribue beaucoup à l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté dans notre pays.
Selon lui, les résultats obtenus cette année dans le bassin de Bamako est moins satisfaisant que celle de l’année dernière. La production de mangues fraîches a été de 3831,64 tonnes en 2017 sur une prévision de 8500 tonnes. « La quantité totale de mangue commercialisée (mangue fraîche et mangue transformée) est de 3831,64 tonnes avec une valeur de 1 430 794 275F. Ce chiffre d’affaires est en baisse par rapport à 2016 qui était de 7163,16 tonnes pour une valeur totale de 2 142 948 172 FCFA. Quant à la transformation de la mangue, elle occupe une grande place dans le secteur agroalimentaire. Sur une prévision de 15 tonnes, les transformateurs ont produit 8,798 tonnes avec un taux de réalisation de 58,65% »
Il a souligné que cette année, la filière a connu d’énormes difficultés avec la grève au niveau du port d’Abidjan, la mutinerie des soldats à Bouaké et la diminution de la part de marché du Mali à Rungis. Pour terminer, le président a remercié tous les partenaires qui accompagnent la filière mangue, dont les appuis à la base ont fortement impacté la création de cette interprofession.
Maï Diallo