Le grand hôtel de Bamako a abrité le vendredi 17 novembre 2017, les travaux de Commémoration de la Journée Mondiale de lutte contre la Prématurité, couplée avec le lancement national du Rapport de Save the Children sur la pneumonie « A bout de souffle ». La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, Salif Samaké, en présence de Mr Protais Ndabamenye Représentant Mme Leila Bourahla, Directrice Pays de Save the Children au Mali, de la représentante de l’USAID et d’autres personnalités.
Au Mali, la pneumonie a tué 10717 enfants en 2015 et 417705 enfants de moins de deux n'étaient pas immunisés contre cette maladie en 2016. Pour lutter contre la prématurité et la pneumonie, Save The Children a précisé qu’il faut un système de santé solide et accessible qui atteint les enfants les plus défavorisés. Aux dires de l’organisation, les Gouvernements doivent promouvoir des soins de santé primaires de qualité pour toutes les composantes de la société afin de progresser vers la couverture sanitaire universelle.
L’objectif général de la journée de la prématurité est de contribuer à l'amélioration de la connaissance des décideurs, des prestataires et de la communauté sur la problématique de la prématurité et les alternatives possibles pour la qualité de survie. Quant au rapport « A bout de souffle » lancé par l’organisation Save The Children, il a pour l'objectif de sauver la vie d'un million d'enfants durant les cinq prochaines années. Selon Mr Protais Ndabamenye Représentant Mme Leila Bourahla, Directrice Pays de Save the Children, les 3 principales causes de décès des enfants de moins de 5 ans dans le monde en 2015 étaient la prématurité (18%), la pneumonie (15%) et les complications à la naissance (12%).
Le rapport 2016 de l'OMS (organisation mondiale de la santé) estime à 15 million de naissances prématurées par an dans le monde. Sur ce nombre, 1 million de bébés meurent chaque année de suites de complications. Et parmi ces complications se trouve justement la pneumonie qui est la maladie infectieuse la plus meurtrière actuellement pour les enfants de moins de 5 ans. « Environ 920 000 enfants de moins de cinq ans qui en sont morts, en 2015. Cela représente deux décès par minute et par jour- plus que la diarrhée, le paludisme et la rougeole réunis. Malheureusement, notre continent continue de porter un lourd fardeau puisque; 99% de ces décès ont lieu en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne », a déclaré le représentant de Save The Children.
A l’en croire, plus de 75% des décès de bébés prématurés peuvent être évités en l'absence de technologie moderne à travers des méthodes comme les soins Mère Kangourou (SMK). Enfin, il dira que la pneumonie peut être traitée avec des antibiotiques qui coûtent moins de 300 FCFA. Quand au représentant du ministère de la santé et de l’hygiène publique, Salif Samaké, il s’est réjoui de cette initiative prise par les organisations partenaires de l’Etat malien et a promis de l’accompagnement de son département pour la préservation de la santé humaine. Au cours des travaux, il y a eu la présentation du rapport « A bout de souffle » publié par Save the children et bien d’autres projections.