L’Ordre des ingénieurs conseils du Mali (Oicm) s’est réunie samedi pour sa 13ème assemblée générale ordinaire. La session s’est déroulée au siège du Conseil national du patronat du Mali. C’est Boubacar Sissao qui présidera désormais les destinées du nouveau bureau du Conseil de l’ordre des ingénieurs-conseils qui comprend 8 membres et 2 autres pour le compte de la Chambre disciplinaire.
L’ouverture de l’assemblée générale avait été présidée par le ministre de l’équipement et des Transports, le lieutenant-colonel Abdoulaye Koumaré. L’Ordre des ingénieurs conseils tient chaque année une assemblée générale. Celle de cette année a examiné les rapports d’activités, le budget annuel 2012-2013 et a procédé au renouvellement du bureau du conseil de l’ordre en fin de mandat.
Créé en mai 1997, l’Oicm comprend un conseil et une chambre disciplinaire élue pour 2 ans. De 2012 à 2013, plus de 172 ingénieurs conseils se sont inscrits à l’Oicm. L’Ordre intervient notamment dans les domaines des voies de communication et des transports, des constructions hydrauliques, des voiries et réseaux divers, des équipements d’infrastructures urbains et ruraux, des industries et ouvrages annexes.
Le président sortant, Sine Aly Badra Pleah, a relevé que la 13ème assemblée générale se tenait dans un contexte particulièrement difficile. En ce sens que l’année 2012 et le début de 2013 ont été éprouvants pour tous les acteurs du bâtiment, des travaux publics et particuliers ainsi que pour les ingénieurs conseils. Plusieurs projets ont été abandonnés, arrêtés ou bloqués à cause de la situation politique du pays.
Il a expliqué que les problèmes cruciaux auxquels est confronté le groupement professionnel sont relatifs notamment à la mise en application du barème adopté en Conseil des ministres et méconnu par la plupart des acteurs, la sous-estimation des coûts des prestations par beaucoup de partenaires, la faible implication des ordres professionnels dans la recherche de solutions aux problèmes nationaux. Sine Aly Badra Pléah a aussi évoqué la nécessité de relire les textes de l’Oicm et d’informer et sensibiliser les responsables des collectivités territoriales. L’application des lois et règlements dans le cadre du bâtiment, travaux publics et particuliers constitue une autre difficulté recensée par l’Oicm.
L’ancien patron de l’Ordre relève qu’à l’échelle planétaire, l’ingénierie-conseil a connu de profondes mutations en rapport avec la mondialisation, l’urbanisation à grande échelle et les grands problèmes environnementaux liés au développement durable. Il a invité tous ses collègues à participer activement à une recherche de solutions pour la construction du pays.
Toujours selon Pléah, les principaux défis à relever sont la performance et la qualité pour être compétitif au niveau national, sous-régional, régional et international à travers la formation et une bonne gestion. L’Oicm devra œuvrer à développer les actions de formation continue de ses membres, entreprendre des actions de communication dans le sens d’une sensibilisation continue des partenaires du secteur sur les différents métiers dans le BTP.
