Dans le cadre de la gestion du pays, les ténors du parti présidentiel font preuve d’une gourmandise abusive. Cela, avec des raisons souvent fallacieuses.
Dans le cadre des échéances électorales en vue, la liste de l’alliance CODEM, CNID, PCR a été invalidée à Sikasso suite à des stratégies manigancées par le RPM. Pour annuler cette liste, le RPM a introduit une requête contre la tête de liste, un fonctionnaire des collectivités. C’est pourquoi, selon des sources concordantes, la coordination du parti de Housseini Amion Guindo, le Ministre des Sports, menace à son tour de claquer la porte de la mouvance présidentielle.
La liste Yelema, URD, APM, ADP et le PARENA pour les élections locales du cercle Sikasso a été invalidée aussi. Cette situation n’est pas la première, car, régulièrement, les partis alliés de la majorité présidentielle sont victimes de la gourmandise du RPM. Les exemples font légion avec les manœuvres de déstabilisation orchestrées contre le CNID, l’ADEMA et…
Cette frustration dont sont victimes tous les partis alliés s’est fait ressentir dans le discours de Moussa Mara, lors du Congrès de son parti, à Mopti devant les militants des partis de l’opposition et de la mouvance présidentielle. « La majorité présidentielle actuelle ne peut porter les aspirations au changement des Maliens. Elle n’a pas su obtenir du Président les changements indispensables à la restauration de la confiance entre les Maliens et les dirigeants. Elle n’a pas su incarner les espoirs placés en elle au sortir des élections législatives de décembre 2013. Elle n’a même pas pu obtenir un minimum de considération de la part du Chef de l’État. Et, maintenant, elle se réduit à accompagner le mouvement lancé pour la réélection du Président sans contenu, sans principes et sans objectifs autre que de rester dans les environs du pouvoir ». Selon Moussa Mara, l’épisode malheureux de la tentative de la réforme constitutionnelle a confirmé que la majorité présidentielle n’a plus d’assises réelles, de substance. Elle gère le quotidien au gré des humeurs du Chef, défend sans conviction des dossiers auxquels elle n’est pas associée pour soutenir ensuite leur abandon quelques semaines plus tard ! C’est sans commentaire ! Le parti YELEMA faisant le constat de la carence de la majorité présidentielle a décidé d’y suspendre sa participation il y a quatre mois. Souverainement, il vient de rompre définitivement ses liens avec elle. L’alternance nécessaire à la tête de notre pays ne peut être conçue avec la majorité actuelle dont une bonne partie des composantes restent encore animatrices du système décrié précédemment et qui maltraite notre pays depuis plus de vingt ans. …
D’où, selon Moussa Mara, son parti ne s’inscrit plus dans la dynamique de la majorité. Même s’il n’est pas non plus dans celle de l’opposition actuelle.