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Élections : Des médiateurs pour prévenir toute violence
Publié le vendredi 24 novembre 2017  |  L’Essor
Conférence
© aBamako.com par DF
Conférence de presse de clôture du XVe Sommet de la Francophonie
Dimanche 30 Novembre 2014. Dakar. Le XVe Sommet de la Francophonie a pris fin, à Dakar, avec le choix de Michaëlle Jean comme Secrétaire Général de la Francophonie. L`ancien Gouverneur du Canada succède à Abdou Diouf qui a passé 12 années à la tête de l`Organisation Internationale de la Francophonie. Ph : Mme Michaëlle Jean
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Un atelier de sensibilisation sur la prévention et la mitigation des violences liées aux élections et la mise en place des médiateurs électoraux s’est ouvert hier jeudi au Grand Hôtel Azalaï de Bamako. La rencontre de deux jours est initiée par l’Association malienne pour le relèvement du taux de participation aux élections (AMRTPE) avec le financement de la MINUSMA et du Royaume des Pays-Bas. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre de l’Administration territoriale, Ichiaka Mariko. C’était en présence du président de l’AMRTPE, Bissiry Coulibaly, du représentant de la MINUSMA, Frantz Mesidor et de plusieurs invités. Cet atelier lance le projet sur la prévention et la mitigation des conflits et violences liés aux élections. Il est la résultante des conclusions de la mission d’évaluation des besoins électoraux dépêchée dans notre pays en avril dernier par le secrétaire général des Nations unies. Cette mission avait recommandé la mise en place d’un mécanisme en vue de prévenir et pallier toute éventualité de violence ou de conflit lié aux élections.

Ce projet a pour objectif la promotion du dialogue à travers notamment l’établissement des relations de confiance entre les principaux acteurs, la création de canaux sécurisés pour faciliter le consensus entre les principaux acteurs et la mise en place d’un mécanisme de communication efficace ainsi que l’établissement de bases communes de discussions. Par ailleurs, le projet entend mettre un accent particulier sur le renforcement et la pérennisation des mécanismes déjà existants afin qu’ils fassent désormais partie intégrante du processus de paix et de réconciliation nationale.

Le projet se décline en deux volets. Le premier volet porte sur le renforcement des capacités de 540 acteurs nationaux sur la prévention des conflits et violences liés aux élections, les partis politiques, les organisations de la société civile, les associations des jeunes et de femmes, les autorités intérimaires, les mouvements signataires ainsi que la presse. Le deuxième volet quant à lui, consiste à mettre en place un mécanisme de veille et de prévention des conflits au niveau de chaque commune et du district de Bamako à l’approche des élections.

Ledit mécanisme sera animé par 1.424 médiateurs communautaires choisis au sein de leurs communautés ou proposés par les organisations de la société civile. Ces médiateurs seront formés et outillés pour prévenir et résoudre d’éventuelles tensions pouvant survenir en période électorale. Selon, le représentant de la MINUSMA, c’est une situation room constituée de trois chambres (la chambre de veille, celle de l’analyse et la chambre de réponse) qui sera mise en place au niveau central. Pourquoi un tel projet ?

Pour le représentant de la MINUSMA, Frantz Mesidor, notre pays n’a certes pas une tradition de violence électorale, étant entendu que jusqu’à présent, les élections se sont toujours déroulées dans le calme sur l’ensemble du pays. Cependant, au regard du nombre d’incidents ayant émaillé les élections communales de novembre 2016, la vague de protestations suscitées par le projet de révision constitutionnelle et la persistance des différentes crises notamment dans le Nord et une partie du Centre du pays, il est fort à craindre que les prochaines élections ne soient émaillées d’incidents dans certaines zones. Frantz Mesidor prévient que la MINUSMA entend veiller au strict respect de la loi 052 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives à toutes les phases du présent projet.

Pour le président de l’AMRTPE, Bissiry Coulibaly, le projet entend apporter un appui à la finalisation et à la validation d’une stratégie et d’un plan d’appui à la prévention des conflits et violences liés aux élections. Cela se fera, dit-il, à travers la mise en place d’un réseau d’experts nationaux en dialogue et en médiation dans chacune des 703 communes du Mali.

Leur rôle consistera à promouvoir le dialogue entre les acteurs du processus électoral et notamment le dialogue politique comme moyen de prévention des conflits et de consolidation de la paix. Cette démarche, explique Bissiry Coulibaly, vise principalement à créer des liens fonctionnels entre le réseau d’experts en prévention des conflits avec des acteurs politiques, la population et les organes de gestion des élections. La mise en œuvre de ce projet permettra l’établissement de relations de confiance entre les principaux acteurs.

Le représentant du ministre de l’Administration territoriale a remercié l’AMRTPE et ses partenaires pour leur sens d’anticipation afin de promouvoir le dialogue dans le processus électoral dans notre pays.

Mariam A. TRAORÉ
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