Selon des sources proches du personnel de Bramali, les travailleurs de cette société, pour manifester leur mécontentement contre la Direction générale pour pratiques peu orthodoxes ” assimilables à l’esclavage “, projette d’observer un arrêt de travail au début du mois de décembre.
De nos jours, règne un climat électrique de méfiance entre les travailleurs de Bramali et leur Direction générale. Pour cause, tout est parti, à en croire notre source, de l’entêtement du nouveau directeur général, Benjamin Bronne, de refuser d’appliquer le protocole d’accord signé en début d’année avec le Directeur général sortant, relatif à la revalorisation de la grille salariale et de la relecture de l’accord d’établissement de Bramali. Au lieu de l’appliquer à la lettre, le nouveau patron ouvre un nouveau front conflictuel selon les travailleurs qui lui reprochent l’imposition d’un nouveau programme de travail qui avait été arrêté faute d’accord entre le Directeur et les représentants des travailleurs et le paiement d’une prime d’astreinte en lieu et place des heures supplémentaires.
“Mépris du Directeur général vis-à-vis du personnel; menaces de licenciement de la part directeur technique et son adjoint; des responsables de service sont menacés de représailles s’ils ne sanctionnent pas des subalternes et il y a donc des demandes d’explication en cascade suivies de sanctions disproportionnées à l’égard des travailleurs” a regretté notre interlocuteur. Ce n’est pas, selon un autre travailleur qui a gardé l’anonymat, le nouveau Dg qui peut faire travailler les employés pendant les week-ends sans restauration ou des nuits sans infirmier de garde alors que des cas d’accident de travail avaient été signalés.
“Seulement en moins de 02 mois, nous comptabilisons plus de dix mises à pied souvent abusives depuis le début des négociations. Ceci a abouti à un climat de méfiance totale entre les travailleurs et les chefs de service d’une part et d’autre part chez les travailleurs eux-mêmes dans leurs propres activités quotidiennes” a souligné notre interlocuteur.
Les travailleurs sont également remontés contre le responsable des ressources humaines de Bramali, Seydina Oumar Diawara, accusé d’être l’un des acteurs pour le favoritisme dans le traitement des salaires.
En tout cas, il nous revient, d’après la même source, que les 400 employés de Bramali projettent d’observer une grève générale à partir du mois prochain car ils se disent décider, cette fois-ci, de partir jusqu’au bout pour que leurs droits soient respectés.