Sport1eres Olympiades ouest-africaines des arts et des métiers de Bamako : Une cinquantaine d’artisans de dix corps de métiers en compétition pour le Grand prix IBK
En marge du Salon international de l’Artisanat du Mali (Siama), le Comité malien des olympiades, de la jeunesse, des arts et des métiers (Comoam) organise, depuis le 18, les premières olympiades ouest-africaines des arts et des métiers de Bamako. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse animée par le président du Comoam, Soumaïla Baïny Traoré, en présence du délégué général de l’Union ouest-africaine des arts et métiers, Cosme D’Alméïda. C’était le vendredi 17 novembre dans l’enceinte de la Maison des artisans de Bamako.
Après les mots de bienvenue du président de la Maison des artisans, Aboubacar Samaké, le président du Comoam a précisé que ces premières olympiades ouest-africaines des arts et métiers se tiennent dans le cadre du Salon international de l’Artisanat du Mali en partenariat avec le ministère de l’Artisanat et du Tourisme et le Parc des expositions de Bamako. Et de poursuivre que le prix décerné à l’issue de cette compétition portera le nom Grand prix du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta.
Selon lui, les olympiades sont une compétition ou un véritable championnat des jeunes talents, des hommes et des femmes, en somme des produits issus des écoles techniques et centres de formation professionnelle, des associations professionnelles d’artisans, des unités industrielles ainsi que des ateliers exerçant dans les différents domaines des arts et des métiers.
Et de rappeler que depuis 1946, les olympiades se tiennent tous les deux ans au niveau international, la prochaine édition est prévue à la fin de ce mois à Dubaï. « C’est donc un challenge que pour la première fois l’Afrique s’engage à organiser ses propres olympiades à Bamako. Elles ouvrent la compétition aux jeunes, hommes et femmes, pratiquant les arts et les métiers », a-t-il laissé entendre.
À le croire, des experts compétents coacheront les Écuries et suite aux délibérations du jury, les meilleurs compétiteurs seront récompensés par des prix offerts par les partenaires institutionnels, les grands opérateurs du monde économique et de l’artisanat. « Pour cette édition, nous avons enregistré une cinquantaine de candidatures dans dix corps de métiers », a-t-il déclaré.
À sa suite, le délégué général de l’Union ouest-africaine des olympiades des arts et des métiers a retracé l’historique des olympiades. Selon lui, depuis 1945, l’Espagne a organisé les premières olympiades des arts et des métiers pour combler le déficit de main-d’œuvre constaté après la Deuxième Guerre mondiale. Et de préciser qu’il existe plus de 200 métiers dans le cadre de l’artisanat.
De sa lecture, la marge entre l’artisanat et l’industrie est très réduite. Au point que l’on se poserait souvent la question de savoir quand est-ce que l’artisanat est l’industrie et vice versa. « L’Afrique du Sud a été le premier pays africain à avoir organisé les olympiades, suivie du Maroc et plus tard de la Tunisie. C’est une compétition qui met en valeur les métiers au plan social et économique. Elles permettent de peser sur les données politiques, économiques et géostratégiques de l’Afrique. C’est également une histoire de défis d’identification de notre pensée africaine », a-t-il conclu.