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Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta a propos du CNJ - Révélation des maux qui minent la faitière des jeunes : corruption, détournement, gabegie financière, trafic d’influence etc.
Publié le lundi 27 novembre 2017  |  L'Espérance
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Dans une correspondance déposée à notre rédaction, Habib Dakouo, chargé adjoint de l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (CE-CNJ) et non moins Secrétaire Général CCJ-CV, attire l’attention du Président de la République sur les dangers liés à la violation des textes du CNJ et la non application des conclusions de la conférence extraordinaire du CNJ-Mali, tenue à Sikasso les 08 et 09 juillet 2017. Dans cette lettre adressée au Président IBK, Habib Dakouo révèle les maux qui minent la structure faitière du Mali au nombre desquelles, la corruption, le détournement, la gabegie financière, le trafic d’influence etc… Nous vous proposons, en intégralité, la lettre qu’il a adressée au président de la République pour une issue favorable.
Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta
Monsieur le Président,
Votre élection à la magistrature suprême de notre pays en 2013 a été la manifestation d’une volonté populaire. Ce plébiscite, près de 77% des suffrages, fait de vous l’un des présidents le plus légitime de la planète. Ce qui n’est point une surprise pour ceux qui vous connaissent. En effet, vous avez toujours incarné l’honneur et la dignité, des vertus cardinales de notre société.
Monsieur le Président,
Après quatre ans d’exercice du pouvoir, je me permets de vous informer, Monsieur le Président, que ça ne va pas au sein de la société civile malienne. Le constat est le même au sein de la CAFO, tout comme au niveau de la structure fédératrice de la jeunesse (CNJ-Mali). Je ne doute point de vos ambitions et de vos capacités de faire de notre pays, le Maliba, que vous aimez si tendrement et pour lequel vous êtes prêt au sacrifice suprême, un pays de paix, émergent et, surtout, uni dans la paix. Cependant, je crains, Monsieur le Président de la République, cher père, que certains de vos proches collaborateurs ne soient en phase avec vous.
Excellence,
Je voudrais profiter de cette plume pour vous dépeindre la triste réalité que vit la structure faitière de la jeunesse du Mali (le CNJ-Mali).
Le Conseil National de la Jeunesse du Mali est la structure faitière des fédérations, organisations, associations et mouvements de jeunesse en République du Mali. Il est représenté dans toutes les régions, cercles, communes, le District de Bamako et la diaspora.
Ainsi, conforment aux textes du Conseil National de la Jeunesse du Mali (CNJ-Mali), il a été organisé une conférence nationale extraordinaire suite à la démission, le 15 juin 2017, du Président du comité exécutif national en la personne de Monsieur Mohamed SaliaTouré élu au 5ème congrès ordinaire de ladite structure.
Cette conférence nationale extraordinaire, tenue à Sikasso les 08 et 09 Juillet 2017, a enregistré la participation des membres du comité exécutif national, des représentants de toutes les instances de base du Conseil National de la Jeunesse du Mali, ainsi que ceux des fédérations affiliées. Les objectifs phares de cette conférence étaient de mettre les instances de base au même niveau d’information que le comité exécutif national sur la vie du CNJ, en l’occurrence la démission du Président d’une part et d’autre part de procéder au remembrement du bureau du comité exécutif national.
A la suite des travaux, il a été décidé la confirmation du premier vice-président en la personne de Souleymane Satigui Sidibé à la tête du comité exécutif comme Président intérimaire en vue d’assurer la pérennité des actions du CNJ-Mali avant l’organisation d’un congrès extraordinaire dans les deux mois qui suivent.
Ledit congrès extraordinaire ne concernera que le comité exécutif national comme l’ décidé la conférence. Cette décision mature nous avait été imposée par les textes qui régissent le CNJ-Mali.
Malheureusement, à notre retour à Bamako, le président par intérim, avec la complicité de la Direction Nationale de la Jeunesse du Mali dont il se vante d’avoir géré financièrement par l’entremise du secrétaire général du Ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, s’est livré à toutes sortes de manœuvres pour se maintenir durant le reste du mandat écourté à savoir deux ans.
Dans ses manœuvres teintées de trafic d’influence, il montre même des messages d’échanges téléphoniques avec le Président IBK. Ces messages, à ses dires, font suite à une rencontre entre lui et IBK en date du 17 Juin 2017, à Sébénikoro, soit deux jours après la démission de Mohamed Salia Touré. Comme si cela ne suffisait pas, Souleymane Satigui Sidibé dit à qui veut l’entendre qu’à l’issue de sa rencontre avec le Chef de l’Etat, ce dernier l’a gratifié de la rondelette somme de 10 millions FCFA afin qu’il rapatrie sa famille du Soudan.
Afin de violer allègrement les textes du CNJ-Mali, il Souleymane Satigui Sidibé a inventé une chanson : « A la fin du mois de Mai 2017, après un Conseil des Ministres, Son Excellence le Président de la République a instruit au Ministre de la Jeunesse en ces termes : après le départ de Mohamed Salia Touré il faut maintenir le jeune Souleymane Satigui Sidibé comme président du CNJ-Mali ».
Après le Président de la République, il fulmine avoir le soutien de Bouba Kéita qui, selon lui, est le plus crédible de tous les enfants de IBK. Il fonde ce jugement sur une rencontre qu’il a eue avec ce dernier à la Villa Soudan, le 16 Juin 2017, alors qu’IBK était en visite en Allemagne.
Le CNJ-Mali est aujourd’hui miné par la corruption, le détournement de fonds et la gabegie financière. Ainsi, certains de ses membres auraient fait l’objet de propositions de financement de leurs mariage, plusieurs millions de FCFA auraient été détournés sur les fonds PBF, les subventions qui sont sensés servir à faire la promotion de l’emploi de jeunes, inciter à l’entrepreneuriat jeune, à la déradicalisation. Hélas ! Souleymane Satigui Sidibé, âgé de plus de 35 ans, fait fi du message du Président IBK dont voici la teneur : « le chômage des jeunes est, parmi les maux qui affligent notre société, un des plus douloureux. Sans emploi, il n’est pas d’intégration sociale réussie, pas de réalisation de soi dans la communauté…En définitive il s’agira de favoriser l’émergence d’une jeunesse responsable de son destin et capable de jouer pleinement son rôle de citoyen du Monde ».
Monsieur le Président de la République,
Ainsi, je voudrais attirer votre attention les textes du CNJ-Mali n’ont pas prévu ce cas de figure en l’occurrence la démission de son président. Ceci dit, nous n’avons qu’un seul choix, celui d’un congrès extraordinaire dans un souci de retravailler les textes pour les adapter aux réalités du moment. Surtout que l’actuel président intérimaire aurait des intentions de se faire élire en Commune II du District de Bamako. Toute chose qui compliquerait un problème qui est déjà difficile à résoudre.
Monsieur le Président,
Après l’expiration des deux mois, j’ai personnellement écrit au président intérimaire deux fois, le 18 septembre et le 06 novembre, pour attirer son attention sur l’illégalité dans laquelle se trouvait le bureau du CNJ. Hélas, les deux correspondances sont restées sans suite.
En tant que Président de la République du Mali, père de la nation et donc de la jeunesse, je voudrais attirer votre attention sur les agissements de celui qui se décrit comme étant votre protégé dans la conduite de la structure faitière de la jeunesse malienne.
Vous en souhaitant bonne réception, je vous prie de croire, Monsieur le Président et cher père, en l’expression de ma franche collaboration.
Habib Dakouo
Chargé adjoint de l’atteinte des
Objectifs du Développement Durable (CE-CNJ)
Secrétaire Général CCJ-CV
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