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Pour une paix durable, il faut une seule chose : Des tribunaux populaires pour les «démocrates» maliens !
Publié le lundi 27 novembre 2017  |  L’Inter de Bamako
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Cela pourrait paraître ridicule et utopique pour tous ceux qui n’ont pas appris à lire dans les événements historiques des peuples. En Afrique, l’on rappellera simplement que le capitaine patriote du Ghana John Jerry Rawlings a fait un toilettage complet dans son pays pour le débarrasser de la de la gangrène politicienne qui était engluée dans l’affairisme, la corruption, le népotisme, la délinquance financière.
Thomas Sankara a démontré en quatre (04) ans de pouvoir qu’on peut gouverner autrement et à l’avantage du peuple travailleur. Cet homme restera le phare et la conscience de toute la jeunesse africaine. Le peuple laborieux du Burkina Faso a bravé pendant vingt-sept (27) ans de dictature les interdictions du pouvoir sanguinaire de Blaise Compaoré.



Il a eu raison de ce pouvoir qui ne brillait que par la dictature féroce. La disparition tragique du capitaine Henri Zongo, du commandant Jean Baptiste Boukary Lingani, du journaliste Norbert Zongo et de bien d’autres anonymes ne peut rester impunie. Chaque peuple trouve toujours en son sein de l’énergie nécessaire pour réaliser ses bonds historiques.

Thomas Sankara disait: «Je parle au nom de ses milliers d’êtres qui sont de culture différente et qui bénéficient d’un statut à peine supérieur à celui d’un animal. Je souffre au nom des Indiens massacrés, écrasés, humiliés et confinés depuis des siècles dans des réserves […] Je parle au nom des femmes du monde entier qui souffrent d’un système d’exploitation imposé par les mâles […] Oui, je veux donc parler au nom de tous les ‘’laissés- pour compte’’ parce que je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger.»

Paul Kagamé a fait du Rwanda un pays d’avenir en ne voulant pas se soumettre aux injonctions impérialistes de la France coloniale et de ses valets africains.

Le Mali est tombé plus bas que sous le régime de Moussa Traoré. Les faux démocrates sans foi ni loi ont assassiné l’espoir dans ce pays par leurs combines malveillantes et insouciantes. Leur dictature est plus féroce que celle des armes à feu de Moussa Traoré : l’argent, et oui l’argent, et toujours l’argent et seulement l’argent. Les «démocrates» ont tout simplement sapé les fondements de notre dignité d’homme et cela au moins de l’argent.

De l’investiture de Alpha Oumar Konaré, en 1992, à nos jours, les Maliens assistent hélas à l’achat illicite de leur honneur et de leur dignité. La corruption a atteint des proportions inquiétantes. On achète les voix lors des élections et des réunions comme des cacahuètes et cela sans scrupule aucun. Les élections à toutes les étapes sont souillées au Mali par l’argent. La cocufication bat son plein au moyen de l’argent. Que Moussa Traoré ait réprimé le peuple malien, cela est certain ; mais il avait raison de dire que les «démocrates» ne se battaient pas pour la cause du Mali.

Aujourd’hui, nous osons pas évaluer la dette globale du Mali. Pourtant, le peuple malien a toujours faim, soif, manque de logements et de soins de santé décents. Si sous Alpha Oumar Konaré il y avait vingt-un (21) milliardaires maliens dont quinze (15) hauts fonctionnaires, avec ATT ce chiffre a tout simplement doublé. Combien de généraux étaient entretenus au budget national ! Allez en savoir plus.

Il apparaît clairement que pour les dirigeants maliens ce qui compte pour la conquête du pouvoir c’est l’argent et seulement l’argent. Par son pouvoir, tout détenteur peut s’approprier le fauteuil de commandement. Peu importe son pays même le plus sale. Au nom de la politique et sous prétexte de réunions politiques, les femmes de foyer se vendent et s’achètent. Adultère quand tu nous tiens !

En clair, les «démocrates» ont bien compris le pouvoir totalitariste de l’argent. Rappelons qu’à cet effet Marx disait: «Ce que l’argent peut acheter, je le suis moi-même, moi le possesseur de l’argent. Les qualités de l’argent sont mes qualités et mes forces essentielles en tant que possesseur d’argent. Ce que je suis et ce que je puis, ce n’est nullement mon individualité qui en décide…

Personnellement, je suis paralytique, je suis méchant, malhonnête, dépourvu de scrupules, sans esprit, mais l’argent est vénéré, aussi le suis-je de même, moi, son possesseur. C’est la divinité visible, la métamorphose de toutes les qualités humaines et naturelles en leurs contraires la confusion et la perversion universelles des choses. Si l’argent est le lien qui me relie à la vie humaine, à la société, à la nature et aux hommes, l’argent n’est-il pas le lien de tous les liens ? Ne peut-il pas nouer et dénouer tous les liens ?»

C’est justement ce pouvoir diabolique de l’argent que les «démocrates» maliens utilisent pour pervertir les mentalités, les mœurs, coutumes et traditions. Ces «démocrates» honteux ont fait de la politique politicienne un métier pour nourrir leurs familles, leurs copines.

Par des manières peu honorables, ils sont souillé l’honneur et la dignité du Mali. L’on comprend donc qu’ils ont compris qu’ils ont perdu toute crédibilité et toute confiance du peuple. Ainsi, ils sont obligés de s’acoquiner au diable, de courtiser les leaders religieux pour chanter en chœur avec eux le nom et la grandeur de Dieu avec de longs chapelets dans les poches des grands boubous, mais avec un seul gage: le mal contre leur peuple.

Ce peuple comptait sur IBK pour relever le pays du labyrinthe de l’histoire. Mais quatre ans après son élection à la tête de l’Etat malien, tous les espoirs se sont dissipés, il n’y a pratiquement plus rien à attendre de lui, en tout cas en bien se serait une surprise agréable car comme le dirait cet adage de chez nous: ’’lorsque la nuit s’annonce bien, cela se comprend depuis le petit soir’’.

Le premier gouvernement formé par Ibrahim Boubacar Keïta, en 2013, avait déjà désillusionné bien de Maliens quant à sa volonté et à sa capacité de relever les défis qui l’attendaient. L’on sait que les Maliens sont aujourd’hui prêts à vendre leur âme au diable pour vu qu’ils aient de l’argent.

Il suffit de jeter un coup d’œil sur la pompeuse cérémonie d’accueil d’IBK lors de sa tournée de Sikasso pour ne plus se tromper. L’état actuel du Mali montre à suffisance la nécessité d’un nouveau départ pour débarrasser le peuple de ces «démocrates» déprédateurs du tissu socioéconomique et culturel national. Ce nouveau départ sera réalisé par la jeunesse conscience du Mali. Il est donc temps que cette jeunesse découvre sa mission de sauver le Mali des serres de la racaille de politiciens apatrides et menteurs qui amusent chaque jour la galerie.

Que ces «démocrates» se rendent à l’évidence que leur temps est pratiquement révolu après avoir longtemps menti à ce peuple et après l’avoir trompé à volonté. Abraham Lincoln: «On peut tromper tout le peuple une partie du temps, une partie du peuple tout le temps, mais pas tout le peuple tout le temps.»

Déjà, les forums, la Conférence d’entente nationale, les publicités, les orchestres sur la paix n’ont pu redonner confiance à notre peuple travailleur. Il faut à présent que les «démocrates» responsables de la souillure de notre dignité nationale et coupables de la phagocytose de nos forces de défense et de sécurité répondent de leurs actes devant le tribunal du peuple car trop c’est trop.

Fodé KEITA
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