Les élections des conseillers de Cercles, Régions et du District de Bamako, initialement prévues pour le 17 décembre, ont été reportées au mois d’avril 2018. C’est le ministre de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly, qui l’a annoncé à la presse à l’issue du Conseil des ministres tenu hier au palais de Koulouba sous la présidence du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita.
«Le 9 octobre, le Conseil des ministres avait adopté quatre décrets relatifs aux scrutins pour l’élection de conseillers territoriaux (Cercles, Régions et District de Bamako) et les élections municipales dans 54 circonscriptions. Alors chemin faisant, nous avons reçu un certain nombre d’observations relatives à des divergences pour la tenue du scrutin à cette date. Ainsi, le gouvernement m’a demandé de procéder à des consultations et à des discussions avec l’ensemble des acteurs du processus électoral pour que nous puissions connaître la situation exacte non seulement sur le terrain mais aussi auprès des différents acteurs engagés dans ce processus », a détaillé le ministre Coulibaly, tout en rappelant que l’organisation des élections est un élément de la composante politico-institutionnelle de la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
«Les élections doivent nous permettre de stabiliser et de repartir vers une normalité de manière progressive. Elles ne doivent pas être un sujet de divergences ou de rupture. C’est ainsi qu’après les consultations entre le ministère de l’Administration territoriale et les partis politiques, après des discussions avec les mouvements signataires de l’Accord de paix et de tous les partenaires engagés auprès du Mali, nous avons décidé de reporter ces élections au mois d’avril 2018 afin que nous ayons plus de temps d’organiser des élections absolument inclusives; pour que chaque acteur puisse avoir le temps nécessaire pour s’organiser, pour être partie prenante», a déclaré le ministre de l’Administration territoriale. Le défi pour le gouvernement, a-t-il ajouté, est de stabiliser le Mali, de faire en sorte que les mouvements signataires de l’Accord de paix entrent dans le processus électoral, et s’il le faut, qu’ils puissent y faire valoir leurs revendications.
En outre, Tiéman Hubert Coulibaly a indiqué qu’il a été aussi question de la préparation du référendum au cours de ce Conseil des ministres.
«L’organisation d’un référendum suppose un certain nombre de dispositions dans la loi électorale que nous n’avions pas prévues, notamment la centralisation des résultats et le délai qui est fixé au ministre de l’Administration territoriale pour la proclamation des résultats provisoires. Donc, le texte qui va certainement aller à l’Assemblée nationale prévoit ainsi d’aménager l’actuelle loi électorale pour prendre en compte cet aspect relatif au scrutin référendaire», a-t-il expliqué.
Enfin, le ministre de l’Administration territoriale a noté qu’il a été aussi soumis au Conseil des ministres, un texte relatif à l’abrogation des dispositions concernant le vote par anticipation des forces de défense et de sécurité au profit d’un autre texte.