L’Institut national de la statistique (INSTAT) conduit une enquête pilote sur l’utilisation des technologies mobiles dans la collecte des données d’état civil au Mali. L’opération a été lancée, le 23 novembre 2017, au cours d’un atelier qui s’est tenu dans la salle de documentation de l’INSTAT.
Les travaux de terrain débutent le 1er décembre 2017 et nécessiteront une trentaine de journées d’activités dans neuf communes du district et de la périphérie de Bamako. Le projet d’enquête est mis en œuvre en partenariat avec le Centre de formation et de perfectionnement en statistique (CFP-STAT), avec l’appui financier de la Commission économique pour l’Afrique des Nations-Unies (CEA). L’INSTAT dispose d’un fichier permanemment renseigné, alimentant une base de données sur les caractéristiques de la population malienne. Ces informations, relayées via la Direction nationale de l’état civil (DNEC), sont fournies par les collectivités locales à partir des volets N°2 de déclaration d’état civil (naissances, mariages, décès) des citoyens. Les outils de collecte de ces informations sont essentiellement marqués par la prédominance d’une utilisation des copies dures de questionnaires et un processus de centralisation des données relativement long. Mieux, le circuit et le délai de transmission des volets N°2 de déclarations d’état-civil n’assurent pas la complétude d’acheminement des volets à l’INSTAT.
Pour corriger ces insuffisances et consolider le dispositif de mise à jour de sa base, l’INSTAT envisage d’introduire l’utilisation des technologies dans la collecte des données d’état civil. Les résultats de cette opération pilote doivent servir à étudier la faisabilité d’une généralisation de la pratique à l’ensemble des communes du pays. « Nous avons jugé utile d’appliquer le nouveau projet à la collecte des données d’état civil dont la bonne information représente le socle des politiques de développement, constitue la base du renforcement de la citoyenneté et détermine l’efficacité de l’Etat et des collectivités territoriales, en matière de prospective », a déclaré le directeur général de l’INSTAT, Harouna Koné, à l’ouverture de l’atelier de lancement. Les zones concernées par l’enquête pilote sont les six communes du district de Bamako et les communes rurales de Kalanban Coro, Sangarébougou et Siby. Chaque centre d’état civil au sein de ces communes est appelé à désigner deux personnes (un citoyen collecteur de données et un contrôleur de collecte) pour la tâche.
« Cette nouvelle méthode de gestion des opérations statistiques présente plusieurs avantages dont, entre autres, la non perte d’information, la sécurisation des données et la réduction du délai de traitement. Il s’agira en fait de numériser les fiches d’état-civil et d’utiliser les agents d’état-civil comme citoyens collecteurs de données », a souligné M. Koné.
La notion de « citoyen collecteur » vise à faire remplir les questions d’enquête par la personne à laquelle ces mêmes questions sont adressées.
(Source : INSTAT)