Dans le cadre du programme BAM-GIRE, Wetlands International Mali a organisé un atelier de réflexion et de partage relatif aux approches innovantes pour un accroissement de l’irrigation de manière durable en amont du delta intérieur du Niger. C’était à l’hôtel Mandé, sous la présidence du ministère de l’environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, représenté par le conseiller technique, Drissa Traoré. En présence du coordinateur national et chef de bureau de Wetlands International au Mali, Dr Karounga Keita ainsi que les représentants des structures étatiques, d’Organisations Non-Gouvernementales et de la société civile.
L’objectif général de cet atelier est de comprendre les défis du delta intérieur du Niger en relation aux infrastructures hydro-agricoles d’échanger et d’identifier des solutions qui pourront permettre un accroissement de l’irrigation de manière durable en amont du delta intérieur du Niger. Il permettra ainsi d’améliorer les connaissances des acteurs de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) au Mali relatives aux approches innovantes en matière d’irrigation.
Dans son intervention, Dr Karounga Keita, coordinateur national et chef de bureau de Wetlands International au Mali, a fait savoir que durant ces travaux, ils vont parler sur les initiatives innovantes en matière d’irrigation. Selon lui, le Mali est pays sahélien où l’eau est une denrée très rare et où on a besoin de l’irrigation pour booster l’agriculture afin d’assurer la sécurité alimentaire. Plus loin, il dira qu’ils sont dans cette réflexion pour trouver ensemble les approches de solutions pour proposer et faire en sorte que chaque participant puisse bénéficier de cet échange d’expérience.
Parlant des innovations que Wetlands propose aux producteurs, il a expliqué qu’ils ont déjà quelques expériences qui ont été prouvées sur le terrain, tant au Mali qu’en Guinée, mais qu’ils veulent aussi partager des expériences innovantes avec d’autres praticiens et chercheurs qui sont avec eux. « Nous voulons réfléchir avec toutes ces parties prenantes pour trouver des solutions appropriées et adaptées aux conditions des différents usagers de l’eau », a-t-il précisé.
Le représentant du ministre de l’environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Drissa Traoré, conseiller technique, a souligné que cet atelier est une initiative pertinente et opportune du fait que la gestion de l’eau en agriculture devient de plus en plus l’un des défis collectifs majeurs pour la préservation de cette ressource vitale et le développement durable.
Selon lui, le défi est d’autant plus important parce que l’agriculture représente environ 70% de l’utilisation d’eau, essentiellement en irrigation tandis que l’augmentation des besoins mondiaux en eau est estimé à 40% d’ici 2030. Plus loin, il a déclaré que l’agriculture malienne doit maximaliser le principe « plus de récoltes par goutte utilisée » et palier les futures pénuries d’eau.
Et que les politiques agricoles doivent promouvoir les méthodes agricoles les plus durables et les plus efficaces pour optimiser l’utilisation de l’eau dans l’agriculture. Enfin, il a rassuré que le gouvernement du Mali mesure toute l’importance de la problématique environnementale majeure que représente l’usage agricole de l’eau et sa maitrise par l’innovation technique et technologique.