La faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheick Anta Diop de Dakar a abrité la semaine dernière les compétitions de la 9ème édition du concours international de génies en herbe de l’Ohada. C’était sous la houlette de la Fédération des clubs Ohada du Sénégal (fcos) en partenariat avec le comité international d’organisation du concours génies en Herbe Ohada.
RAM Africa New York
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Le concours international de génies en herbe Ohada est une compétition interuniversitaire qui consiste à faire la promotion des universités des États membres du Droit Ohada. Cette compétition permet également de former les futurs experts du Droit Ohada et préparer par la suite des relèves sûres. Pour cette 9ème édition, 8 pays ont pris part à l’événement : le Burkina, le Cameroun, la Guinée Conakry, la Côte d’Ivoire (forfait), le Niger, le Togo, le Sénégal et le Mali.
Cette année le concours était placé sous le parrainage du garde des sceaux du Sénégal qui à travers un devoir de mémoire l’a dédié en hommage au juge kéba Mbaye (artisan à la fois du Droit Ohada et de l’intégration africaine).
Pour sa 5ème participation, l’équipe du Mali était représentée par Issouf Ag Sidy, BILAL Ag Alwalid (de la 4ème année) et Kadiatou DIAKITE (de la 3ème année) tous de la faculté de droit privé (FDPRI) de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB). Une équipe encadrée par notre confrère Mamoutou TANGARA.
Les pays participants se sont affrontés en deux étapes à savoir l’écrit et l’orale. Pour l’écrit, il était focalisé sur la connaissance de l’Ohada à travers ses institutions dirigeantes et les textes qui le régissent. Les équipes, composées de trois (3) étudiants dont au moins une fille, se sont affrontées avec détermination. La première épreuve a traité des questions sur la culture générale ainsi que des questions relatives aux organisations d’intégration africaine. Quant à la seconde épreuve, elle a mis les participants en démonstration. Elles se sont carrément transformées en avocats.
Le Mali, qui était dans la même poule que le Sénégal, le Togo et le Burkina, a impressionné le public par une belle plaidoirie.
Selon le président du Fcos, Mouhamoud Bassirou Baldé, il n’y a pas de vainqueurs ni de vaincus : « c’est la promotion du droit ohada par des universités ohadiennes qui est faite. Et nous ne pouvons que nous en réjouir ». Il a salué les pays participants avec une mention spéciale pour le Mali. À l’en croire, l’équipe du Mali a beaucoup d’avenir et fera sans nul doute carrière dans le droit.
Le président de la communauté des étudiants de Dakar, M. Amady Diakité, s’est dit particulièrement fier de l’équipe malienne. « On a vu la performance du Mali lors de sa rencontre avec le Sénégal. Les Maliens ont été vraiment très à la hauteur » a-t-il dit avec fierté.
Le comité international du concours présidé par l’Ivoirien M. Pierre Olivier Lobé, pour sa part, a salué la détermination de l’équipe du Mali qui a participé à cette compétition dans des conditions les plus difficiles. « Le Mali est le seul pays a effectué le voyage par voie terrestre. L’année dernière au Niger et cette édition de Dakar 2017. Pourtant malgré cela, on a senti une équipe bien armée et bien dotée de la connaissance du droit dans sa diversité… », a-t-il expliqué.
Pour le classement, le Mali a été parmi les meilleurs plaideurs mais la finale a opposé le Togo au Sénégal.
Pour l’encadreur de l’équipe malienne, M. TANGARA, c’est l’épreuve technique (écrite) qui a défavorisé son équipe. À cela s’ajoute des contraintes liées l’organisation (le voyage). « Nous pouvons mieux faire si nous étions bien accompagnés… » a-t-il martelé. Il a remercié le rectorat de l’USJPB et le décanat de la faculté de droit privé sans lesquels le Mali n’aurait pas pris à cette 9ème édition.
KANTAO Drissa