Ces dernières années, les populations de la localité de Kadiolo étaient sur le point d’oublier certaines formes de grand banditisme et de criminalité qui les empêchaient
les habitants de dormir tranquillement. Cela est dû surtout à la régularité et à l’intensification des patrouilles effectuées par les éléments des forces armées
et de sécurité déployées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans les zones les plus reculées du pays. Les différentes stratégies de
lutte contre l’insécurité sont souvent ralenties à cause de l’insuffisance d’hydrocarbure pour le matériel roulant mis à la disposition des forces de police, de la garde nationale et de la gendarmerie. Mais qu’à cela ne tienne, les forces de sécurité sont quotidiennement sur le qui-vive et traquent les malfaiteurs de jour comme de nuit. Le jeudi 23 novembre dernier était jour de foire hebdomadaire de la ville de Kadiolo. Ce jour-là, dans la matinée,
aux environs de dix heures, le premier adjoint du Maire de la commune rurale de Kadiolo, Bakary Coulibaly, a informé le Commissaire principal de Police, Mohamed Ag Abdou, de la découverte du corps sans vie d’un inconnu abandonné dans les broussailles. Il rapporta à l’officier de police les informations d’un habitant selon lesquelles, la macabre découverte a eu lieu à Touban, côté nord, à trois kilomètres de la ville de Kadiolo. Sans perdre de temps, le Commissaire principal dépêcha aussitôt une équipe d’enquêteurs sur les lieuxaux fins de constatation. Le rapport des policiers enquêteurs fut sans équivoque. Des explications du commissaire adjoint de police, Mohamed Bassirou Koumaré, il ressort que la victime est de sexe masculin, de teint noir et mesure 1,75 environs. Le médecin légiste requis pour la circonstance confirmera que la mort de l’homme remontait à quarante huit heures environs. Les causes restent encore mystérieuses, mais l’mage de cette découverte macabre restera longtemps gravée dans l’esprit des curieux qui ont osé se rendre sur les lieux : la victime avait la gorge tranchée, l’abdomen lacéré de plusieurs coups de poignard, ses intestins étaient entièrement et totalement hors de son ventre. Quelques heures plus tard, sur instruction du Juge de paix à compétence étendue de Kadiolo, Almoustapha Touré, le corps
en état de putréfaction, a été remis à la voirie municipale pour inhumation. Entre temps, les policiers
avaient retrouvé les parents de la victime. Son frère cadet, un certain Oumar Diarra, tôlier de son état, résidant au quartier Tagouasso de Kadiolo, a donné des informations parcellaires sur son défunt frère. Celui-ci serait né en 1971 à Kadiolo. Thérapeute traditionnel de profession, il aurait quitté le domicile familial le mardi 21 novembre 2017. Depuis cette date, il n’a plus fait signe de vie. La question qui est sur toutes les lèvres est de savoir s’il s’agit là d’un crime rituel ou d’une autre forme de grand banditisme à Kadiolo. Les enquêtes sont en cours pour faire toute la lumière sur la mort mystérieuse de cet homme.