La France va ajuster ses opérations extérieures au Moyen-Orient ainsi qu’au Sahel, alors que ses armées sont engagées sur de multiples fronts, affirme le chef d’état-major des Armées, le général François Lecointre, dans un entretien au Journal du Dimanche.
“Sur Barkhane (force anti-djihadiste française de 4.000 hommes déployée dans le Sahel, ndlr), je vais intensifier le soutien à nos partenaires du G5 Sahel pour qu’ils deviennent plus autonomes (…) en essayant de réduire autant que possible mon empreinte au sol“.
Le G5 Sahel, qui regroupe cinq pays de la région (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Tchad et Niger) a récemment créé une force militaire conjointe aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, une zone très instable devenue un foyer pour les groupes extrémistes.
Cette force, qui a mené début novembre sa première opération, bénéficie d’un important appui militaire de Barkhane.
Terrorisme au nord : Les ONG plient bagage
En 2017, plus de 200 incidents de sécurité impliquant des organisations humanitaires ont déjà été recensés au Mali. C’est trois fois plus que l’année dernière à la même période. A Ménaka, c’est de pire en pire, suite au braquage à main armée qui a eu lieu en fin de semaine, huit ONG ont décidé de suspendre leurs activités dans la région de Ménaka au moins jusqu’à ce mardi. La coordination des ONG internationales a suspendu toutes ses activités après un nouveau braquage survenu vendredi 24 novembre. Les humanitaires dénoncent un climat délétère et tirent la sonnette d’alarme.
Insécurité au Mali : Près de 90 casques bleus tués au Mali depuis 2013
Plus de la moitié des Casques bleus tués entre 2013 et 2017 ont trouvé la mort au Mali/ Sur les 170 Casques bleus tués depuis le début de l’année 2013 jusqu’à la fin de septembre 2017, 86 sont tombé au champ d’honneur en servant la Minusma créée il y a quatre ans. Le « très grave défi » auquel sont confrontés les Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) exige que des efforts supplémentaires soient déployés pour que l’opération puisse remplir son mandat.
C’est le constat présenté il y a une dizaine de jours aux États membres par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, lors d’une réunion de travail organisée en marge de la Conférence ministérielle de l’Onu sur le maintien de la paix qui se tient à Vancouver, au Canada.