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IBK lors de sa rencontre des forces vives de Sikasso: « je ne suis pas un obsédé du pouvoir… »
Publié le mercredi 29 novembre 2017  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de pose de première pierre pour la construction du centre de conservation de la pomme de terre.
Sikasso, le 24 novembre 2017. Au dernier jour de sa visite de 72 heures en 3è région, le président IBK a procédé à la pose de la première pierre de la construction d`un centre de conservation de la pomme de terre.
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‘‘S’il y a quelqu’un qui puisse mieux faire que moi, je souhaite que ce dernier devienne le président du Mali’’.
« Hier, vous m’avez monté que vous êtes des nobles, des hommes vertueux. Je souhaite que Dieu fasse que je m’en souvienne pendant longtemps de l’accueil que vous m’avez réservé ». C’est en ces termes que le président de la République, IBK, a entamé ses propos face aux forces de la 3e région, le jeudi dans l’après-midi, dans la salle Lamissa BENGALI. Au cours de cette rencontre, le président IBK, qui n’a pas manqué de jeter une pierre dans le jardin de ses adversaires, a souligné qu’il n’était pas un obsédé du pouvoir : « Je ne suis pas un obsédé du pouvoir, mais je suis fou du Mali ». À Sikasso, IBK également fait des promesses aux populations du Kénédougou, allant de la construction d’un échangeur multiple à la création d’une Université et d’un musée dédié à la promotion de la culture Sénoufo.

«Hier, vous m’avez montré que vous êtes des nobles, des hommes vertueux. Je souhaite que Dieu fasse que je m’en souvienne pendant longtemps de l’accueil que vous m’avez réservé. Depuis que j’ai quitté Bamako et que j’ai entamé la région de Sikasso, je me suis rendu compte que tous les villages s’étaient mobilisés. J’ai été obligé de me mettre debout pour saluer les gens partout comme je pouvais. Je demande pardon à mes frères et sœurs, surtout ceux d’entre vous pour qui je n’ai pas pu faire une escale dans les villages. Je n’avais pas assez de temps, et je savais que vous attendiez ici à Sikasso, et je ne voulais pas que la nuit tombe avant que je ne sois arrivé à Sikasso. D’ailleurs, ce que j’ai pu constater, hier jeudi, ne pouvait pas l’être pendant la nuit. Je suis dépassé par la mobilisation qui a été faite pour m’accueillir ici. Je n’ai pas pu retenir mes larmes devant la marée humaine et le nombre impressionnant de véhicules. J’ai pleuré à chaudes larmes. Quand j’ai vu mes enfants debout sous le soleil, ça m’a touché le cœur.



Vous m’avez donné de quoi rapporter. Mais je sais que c’est parce que vous m’aimez et que vous avez le Mali. Je ne donne pas d’agent à quelqu’un pour qu’il coure derrière mois. Vous avez monté que je ne me bas pas tout seul pour le Mali, que vous êtes mobilisé derrière moi.

J’ai été honoré d’être accueil dans le vestibule, un lieu très symbolique dans notre culture. Je prie Dieu pour qu’il me donne le courage de revenir une autre fois dans ce vestibule.

Je suis allé à Massa-Daoula, le site Tiéba et du grand Babemba, un site historique. Je vous parle sans démagogie, je prie Dieu pour qu’il me donne la force d’aimer davantage, de développer Sikasso, de m’investir pour l’essor de la ville. Je ne suis pas un obsédé du pouvoir, mais je suis fou du Mali. Le pouvoir s’exercer ne s’exerce que dans un laps de temps. Faites-moi des bénédictions pour que je puisse faire tout ce qui est de mon possible et on remet le reste à Dieu.

Monsieur le gouverneur, j’ai appris ce que vous murmurez, j’ai entendu votre préoccupation relative à la réalisation d’un échangeur à Sikasso. Pourquoi pas ?

Mon jeune frère est là (gouverneur), tu as fait en sorte que j’ai pu réaliser le pont de Kouoro-Barrage, le lancement de 2X2 voie de la route, donc prie pour qu’on puisse avoir les moyens de réaliser un échangeur.
En raison de la vocation agro-pastorale de la région, j’ai à cœur de réaliser une Université des sciences et technique avec une faculté agronomique. Ça, c’est pour bâtir le pays, lui donner plus de chance à se développer. La demande est légitime. Il y’a eu la réalisation d’un hôpital régional. Mais beaucoup reste encore à faire ! Je m’engage à doter l’hôpital de Sikasso d’un plateau technique de haute technologie pour que Sikasso ne soit plus obligée d’évacuer ses patients vers Bamako.

Je tiens aussi à l’éducation. Tellement que j’insiste sur cette question d’éducation, il y a eu des voix qui se sont élevées pour demander si j’étais moi-même bien instruit, si je disposais réellement le diplôme de la Sorbonne. Ce que mon ami, François HOLLANDE, le président français a entendu. En marge d’une visite d’État, j’ai été invité dans le cadre d’une conférence. Et la chancelière a rappelé que j’avais étudié ici et même enseigné.
À l’issue de cette rencontre, Saouti HAÏDARA est venu me présenter des excuses en disant qu’il avait été dit qu’IBK n’a fait que danser et prendre de l’alcool à la Sorbonne. C’est pour vous dire que je remets tout à Dieu. Et Dieu a fait que justice m’a été rendue de cette manière. Celui qui veut se rendre justice prend le risque de prendre un nouvel échec.

Je suis né à Koutiala, qui est une localité de la région de Sikasso. Donc, je suis un Sikasso. Celui qui développe Sikasso a aidé le Mali. Je crois en ça, et c’est pourquoi je suis prêt à accompagner le développement de la région de Sikasso.

Je remercie Bakary TOGOLA, président de l’APCAM. Quand j’ai vu les tracteurs à Bougouni et Koumantou, ça m’ai fait penser à beaucoup de choses, notamment au fait que nos grands-parents ont cultivé la terre avec la daba. Aujourd’hui, nous avons des tracteurs. Je me réjouis de cela, car les résultats sont là. De 8 millions de tonnes de production céréalière, nous sommes passés à plusieurs autres milliers de tonnes que je me garderai de dévoiler ici pour ne pas faire des jaloux. J’ai souvent peur quand je vois les gens faire certaines choses comme si Dieu n’existe pas. Chaque chose a son temps, et il faut toujours se référer à Dieu. Je sais que la région de Sikasso est très riche en ressources humaines, il y a l’or ici. Comme en témoigne l’expédition de Kankou Moussa à la Mecque. Il nous a ramené des savants de cette expédition. Notamment des experts en maçonnerie qui ont construit des mosquées et des édifices ici, dont El Sahéli qui a construit la Mosquée de Djingarey Ber à Tombouctou en 1327 et ces disciples ont construit celle de Djenné qui est une référence mondiale. Le Mali n’est pas n’importe quel pays. C’est un pays à respecter. J’invite les jeunes à étudier, à respecter les anciens, les enseignants et ils comprendront… que nous avons une descendance mobilière. Comme le cas de Ahmed Baba qui été le conseiller du roi du Maroc. En tant que Maliens, nous n’avons pas le droit de faire n’importe quoi. Certains de nos ancêtres ont été déportés à cause de leur savoir.

C’est pourquoi ça me fait mal de voire qu’on puisse imaginer que moi IBK, je puisse diviser le Mali. C’est des gens qui sont avides du pouvoir, ce qui n’est pas mon cas. Je confie leur cas à Dieu qui est le maître de tout. S’il y a quelqu’un qui puisse mieux faire que moi, je souhaite que ce dernier devienne le président du Mali. Car c’est de cela qu’il s’agit. Il faut qu’on arrête de s’entredéchirer, ça ne nous amène nulle part. Soyons unis autour du Mali. Ce que j’ai vu hier, me réjouit et je suis satisfait de cela. Si j’avais les moyens, j’allais ramener le palais ici à Sikasso, car j’ai vu de quoi me rassurer ici.

L’agriculture est toujours une préoccupation pour moi. Conformément à la volonté exprimée par les chefs d’État à Maputo (Mozambique) d’allouer 10 % du budget national à l’agriculture, j’ai pour ma part augmenté ça à 15 %.
Aujourd’hui, nous voyons l’impact de ces investissements que nous consolidons, à travers la subvention des intrants et des engrais. Et nous ne cesserons de le faire. Les paysans sont motivés et aujourd’hui, nous avons fait des appuis matériels, en décortiqueuses de maïs de repiqueuse de riz.

Sikasso est aussi une zone de culture et la fausse commune de Sikasso est une interpellation constante de chaque instant. Ce que les anciens ont demandé dans le vestibule, je le ferai. Je m’engage à réaliser un monument à l’effigie de Tiéba et de Babemba.

Certes, il est nécessaire que l’autorité soit respectée. Pour ce faire, il est important de soigner l’image de cette autorité. C’est pourquoi nous avons commencé par améliorer les conditions de vie et de travail des préfets et des sous-préfets. En ce qui concerne le cas de votre véhicule, monsieur le gouverneur, je vous informe, en tant représentant de l’État, qu’il est en cours de route. Et je souhaite qu’il arrive avant que je ne quitte Sikasso. Il a la même qualité que le mien, un véhicule (V8) blindé.

Je ne serais pas un démagogique, j’ai fait la même chose à Ménaka, à Mopti, à Tombouctou, à Kayes, et vous le méritez aussi.

Sikasso mérite d’être aidé sur le plan de la culture, j’ai été impressionné par les prestations de André Tiémoko SANOGO, un homme de culture, de densité qui sait faire aimer la culture sénoufo. Cela doit être mis en valeur. Sikasso mérite un grand musée et je vais me concerter avec le Premier ministre et le ministre des Finances pour qu’il lâche un peu (rire).

En ce qui concerne l’usine de thé de Farako, je m’engage à rouvrir le dossier en concertation avec le ministre de l’Industrie pour voir ce qu’on peut encore. C’est une ferme très importante, une très bonne idée originale du premier régime qui a eu son ère de gloire. Je crois que la coopération, notamment chinoise peut être mise à contribution. Car ça peut aider au plan économique et en termes de création d’emplois. C’est une question que j’enregistre et nous essayerons de lui donner corps, Inch Allah.

Concernant l’eau, j’ai été aussi impressionné par la mobilisation à Missirikoro. Le témoignage de Fatou KANOUTE concernant les difficultés de sa famille avant la réalisation de l’adduction d’eau m’a beaucoup ému. Je demande pardon à la population, car beaucoup de projets en cours n’ont encore été réalisés à cause des problèmes nombreux dans ce contexte actuel du pays. Il y a l’insécurité et nous devons équiper l’armée, lui donner un appui aérien pour que les hommes puissent mieux se défendre sur le théâtre des opérations.

C’est pour cela que nous avons été visiter récemment, à Sénou, les six avions payés par le Mali. C’est une fierté d’abord de voir que c’est le budget national qui a pris ça en charge et que ce sont des fils du pays qui sont en train de les conduire. Je rends grâce Allah qui m’a permis de faire ça. J’ai tenu promesse et ce n’est pas fini, d’autres avions arriveront.

C’est pourquoi quand il y a eu les événements de Kouakourou, le PM a été remonté le moral des hommes à bord d’un hélico piloter par des commandants de nationalité malienne.

À mon avis, tous ces progrès constituent les résultats de vos prières et bénédictions pour la paix et la stabilité du Mali.

Je vous salue Monsieur le maire. Vous m’avez appelé hier solennellement, cher camarade, cher frère ! Je pense que c’est bien ça. Je ne suis pas un ingrat. Je prie Dieu de faire en sorte que je ne puisse souhaiter malheur à un frère dans ma vie. J’ai vu l’état de la route de Missirikoro et je pense que le gouverneur à fait exprès pour que je puisse m’en rendre compte, moi-même de l’État de cette route. J’ai pris bonne note.
Je me réjouis de la tenue de cette rencontre et profite de l’occasion pour présenter mes excuses à toute la population du Kénédougou.
Vive Sikasso, que Dieu bénisse le Mali»/

Transcription faite par Abdoulaye OUATTARA
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