La Première dame, KEITA Aminata MAIGA, a présidé, le samedi dernier, la cérémonie d’inauguration du Centre de vie de Ouezzindougou, situé dans la commune rurale du Mandé. Ce Centre de vie, qui offrira des services de santé aux populations, est le fruit d’un partenariat entre l’ONG AGIR et l’Institut Loris AZZARO de France.
La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence du président de l’Institut Loris AZZARO, Jean LOUIS ; de plusieurs membres du gouvernement, des autorités politiques, administratives et traditionnelles de la commune du Mandé et d’une foule nombreuse.
Le chef de village de Ouezzindougou, le maire de la Commune du Mandé, ainsi que le directeur de l’école fondamentale de Ouezzindougou, ont tour à tour exprimé la satisfaction et la reconnaissance des populations à l’endroit des généreux donateurs. Ils ont apprécié le choix de leur localité, la deuxième à bénéficier d’un Centre de vie au Mali.
Selon le président de l’institut Loris AZZARO, Jean Louis, ce Centre de vie est le fruit d’une longue réflexion qui offre des solutions innovantes aux besoins sanitaires des populations.
«Un centre qui répond aux exigences locales urgentes et climatiques et intègre toutes les solutions simples permettant de répondre aux préoccupations sanitaires des populations » a-t-il soutenu. Et de rappeler qu’il y a plus de trois ans que la Première dame a sollicité la réalisation du présent projet, devenu aujourd’hui une réalité. Aussi, a-t-il profité de l’occasion pour magnifier l’engagement de KEITA Aminata MAIGA en faveur de la santé des Maliens, en général ; et en particulier celle des femmes et enfants.
Le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, le Pr Samba SOW, pour sa part, a mis l’accent sur la générosité exemplaire de la Première Dame. Ce qui témoigne son engagement en faveur de la réduction de la morbidité et de la mortalité des couches les plus vulnérables, notamment les enfants, les femmes et les jeunes.
Pour le ministre SOW, l’initiative des Centres de vie s’inscrit en parfaite symbiose avec la réforme de notre système de santé tant attendue.
«Une solution idéale permettant sans doute et de façon efficace de rapprocher au maximum des populations un paquet de soins utiles à leur bien-être », s’est félicité le ministre de la Santé. Et de préciser que ledit paquet de soins prendra en compte les premiers actes socio-sanitaires couramment demandés par la communauté, comme les interrogatoires, les soins infirmiers, les mesures des constantes, l’acuité visuelle, certains tests de diagnostic rapide, la vaccination de routine, le traitement des infections courantes et endémiques, les petits soins infirmiers, le dépistage anonyme et gratuit du VIH, les actions d’information, d’éducation et de communication pour la santé de la reproduction, l’hygiène de la vie, la salubrité, l’éducation civique et morale…
Le ministre a fait savoir que l’ensemble des activités qui seront menées dans les Centres de vie pourront être ou presque sans frais avec le soutien de l’Etat. Ce qui, est-il convaincu, permettra de décongestionner les hôpitaux, les Centres de santé de référence et les CSCOM, tout en rapprochant les services de santé des populations.
Quant à la Première dame, KEITA Aminata MAIGA, elle a indiqué que ce centre est la dernière génération, et est le fruit du travail d’une équipe engagée résolument dans la promotion du bien-être et de la qualité de vie des populations.
Selon la présidente de l’ONG AGIR, cet équipement solaire est multifonctionnel. Pour preuve : il offre les services de promotion de la santé maternelle et infantile, de la santé sexuelle reproductive des adolescents, d’éducation, d’éclairage public, de communication à internet. De même, le Centre permet de transposer dans les zones périphériques et le milieu rural toutes les commodités des villes.
Aussi, dira la Première Dame, dans notre pays, la santé reproductive des adolescents est caractérisée par une sexualité précoce avec comme corollaire une fréquence des grossesses précoces.
De même, déplore-t-elle, le faible taux de prévalence contraceptive, qui favorise les risques immédiats et lointains comme les avortements spontanés ou interruptions volontaires de grossesse.
La Première Dame estime qu’une attention particulière doit être accordée à cette couche de la population afin de la mettre dans les conditions idoines de participation au développement humain du pays.
«L’ONG AGIR pour l’environnement et la qualité de la vie a fait l’option d’inscrire dans ses chantiers novateurs un programme d’installation de Centres de vie dans des écoles avec la vocation de permettre l’accès aux technologies de l’information et de la communication mais aussi et surtout de renforcer l’éducation des jeunes et l’offre des services de santé de la reproduction », a affirmé KEITA Aminata MAIGA.
Elle a également souligné qu’en complément aux Centres de vie et pour renforcer l’accès des jeunes et des plus vulnérables aux services conviviaux et améliorer l’offre, l’ONG AGIR a démarré l’installation d’infirmeries dans certains établissements scolaires.
Par ailleurs, la Première Dame a saisi l’occasion pour remercier l’ancien ministre de l’Agriculture, Kassoum DENON, d’avoir accompagné cette initiative du Centre de vie en offrant un forage à la population d’Ouezzindougou. Elle a vivement invité les autorités administratives et traditionnelles d’Ouezzindougou à maintenir ce joyau en bon état et l’utiliser pour les objectifs qui lui sont assignés.
Il convient de noter que ce Centre de vie installé dans la cour de l’école fondamentale d’Ouezzindougou est composé d’une cabine médicale, d’un web center, d’une salle polyvalente et d’un patio couvert.