‘’Communication électorale, bilan et perspective’’. Tel était le thème de l’émission « Questions d’actualité » sur les antennes de l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (Ortm) le dimanche 14 avril 2013.
L’émission était présentée par Abass Fambougoury Traoré et Mariam Seye. Ils recevaient sur le plateau les présidents de l’Urtel, Daouda Mariko, de l’Assep, Dramane Aliou Koné et du Groupement professionnel des agences de communication (Gpac), Amadoun Moustapha Diop. Au cours de cette émission, les invités ont tous souhaité que chacun joue son rôle pour le bon déroulement des élections, faute de quoi le Mali ne sortira pas de cette crise.
L’un des points essentiels de la feuille de route est la tenue des élections transparentes et crédibles. Pour amorcer les défis de communications, l’Ortm ouvre le débat. Ainsi le thème de l’émission « Questions d’actualité » du week-end dernier était intitulé ‘’Communication électorale, bilan et perspective’’. La communication a failli, a qui la faute ? Le président de l’Urtel, Daouda Mariko a répondu que c’est tout le système qui a failli. « On a pas pu éviter ce qui est arrivé. Nous étions frustrés parce que nous n’avons pas pu avoir les informations en temps réel. Il vaut mieux aller aux élections que de perdurer dans une transition qui ne peut pas prendre de décisions durables», a-t-il dit. Avant d’admettre que les autorités semblent avoir tiré les leçons car une sous-commission de communication est en gestation au sein du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire. Le président de l’Urtel a souhaité que l’auto régulation soit une réalité car tous les ingrédients sont entrain d’être mis sur pied afin que les radios ne soient pas à la base de conflit surtout en période électorale. Il a espéré un meilleur taux de participation aux prochaines échéances électorales. Après avoir fait la différence entre la communication et l’information, le président du Gpac, Amadoun Moustapha Diop a fait savoir que la communication a failli parce que les acteurs n’ont pas été à la hauteur. Convaincu que les élections se tienne à date prévu (07 juillet 2013), Mr Diop a montré que cette période est une aubaine pour les communicateurs de travailler dans les règles de l’art. Selon lui, « les agences de communication sont très exposées en période électorale. Le problème du Mali est un problème de communication. Le Mali a besoin de rassemblement. Nous devons préconiser la sagesse ». Pour le président de l’Assep, Dramane Aliou Koné, le système a failli dès le départ par manque d’accompagnement et de formation. Il a indiqué sans ambages, que la presse joue pleinement son rôle car « notre rôle n’est pas de communiquer mais d’informer. Donnons-nous les moyens d’aller aux élections si non les autorités actuelles auront moins de légitimité. Si jamais on échoue, nous n’allons pas pouvoir nous en sortir », a-t-il prévenu. Avant d’attirer l’attention que ce n’est pas le jour du vote, il faut dire aux citoyens d’aller voter, mais c’est un ensemble d’éducation et de sensibilisation qui se fait au préalable. « Nous sommes conscients de notre rôle et de notre faiblesse. Ce pays est effondré moralement et on a besoin de tout le monde pour le relever. Les autorités doivent faire vite car le temps presse et les maliens ont souffert », a conclu le président de l’Assep.
Aguibou Sogodogo