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Afrobasket féminin à Bamako: l’orthodoxie financière à vau-l’eau
Publié le mercredi 29 novembre 2017  |  Info Matin
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© aBamako.com par FS
Afrobasket Féminin 2017: Nigeria - Mali 48-47
Le Nigeria s`impose 48-47 face au Mali en demi finale de l`afrobasket Féminin "Mali 2017".
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Trois mois après la 25ème édition du Championnat d’Afrique de basket-ball sénior féminin (du 19 au 30 août dernier) au Palais des Sports de Bamako, la seule consolation pour notre pays reste une 3e place accrochée à son tableau de chasse. La gestion financière, quant à elle, continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive avec près de 342 millions de francs CFA d’impayés au seul titre des hôtels.

Une médaille de bronze, c’est la consolation du public sportif malien qui fonde de plus en plus d’espoir sur le basket-ball où les résultats sont tangibles ces dernières années.
Pour autant, de l’avis de nombre d’observateurs, le défi de l’organisation de ce grand rendez-vous de la balle au panier a été relevé avec panache.

De façon générale, la fête a été totale. Le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, lui-même n’a pas échappé à cette euphorie générale justifiée par une troisième place arrachée de haute lutte face à un adversaire, à savoir le Mozambique (75-52) qui n’était pas pour faire de la figuration sur le plancher. Ce qui explique qu’il n’a pas résisté à la tentation d’offrir des primes spéciales aux joueuses et à leur encadrement technique pour ce parcours jugé honorable.

Cependant, ce n’était que la pointe de l’iceberg. Et pour cause, l’organisation de cette compétition continue à défrayer la chronique puisque trois hôtels de la place courent toujours derrière leurs argents. Nos sources citent le Grand Hôtel de Bamako, Olympe International et l’hôtel Columbus.

Il faut préciser que si le Grand Hôtel accueillait les officiels de la Fédération internationale de Basket-ball (FIBA), les différentes équipes nationales étaient hébergées à Olympe international et au Columbus.
Trois mois après cette 25e édition de l’Afrobasket, apprend-on de sources dignes de foi, les factures de ces hôtels n’ont pas été réglées. Ce, nonobstant des relances du ministère des Sports.

Le montant qui reste en souffrance, estime-t-on, est de plus de 340 millions de francs CFA.
Pourtant, nous rapporte-t-on, ce montant était bel et bien inscrit dans le budget de l’organisation qui a été évalué à près de 700 millions de nos francs.
Selon nos informations, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou CISSE, avait débloqué l’argent nécessaire pour que cette compétition puisse être une réussite et que notre pays en sorte grandi par la qualité de l’organisation.

Désormais, la question qui est sur toutes les lèvres est de savoir où sont passés les 340 millions de francs CFA destinés à payer les hôtels ?
De sources concordantes, le Directeur des finances et du matériel (DFM) du ministère des Sports serait à l’origine de ce scandale de non-paiement de ces factures. L’on apprend de sources proches du département des Sports que l’argent devant servir au paiement des frais d’hôtels aurait été dépensé dans d’autres rubriques qui étaient pourtant dotées de financement. Si cela ne s’appelle pas de la gabegie, force est d’admettre que ce DFM prend trop d’aide avec l’orthodoxie financière. A moins que son comportement ne soit purement et simplement qualifié de détournement de derniers publics.

En tout état de cause, il est impérieux de faire toute la lumière sur cette rocambolesque gestion financière de la 25e édition du Championnat d’Afrique de basket-ball sénior féminin, organisée avec pompe dans notre capitale.
Il y a intérêt. Ce, d’autant plus, rapportent des sources bien informées, que les responsables des hôtels dont les frais n’ont pas été réglés dans les délais sont dans la disposition d’ester contre le Département des Sports qui devra répondre des indélicatesses supposées et réelles d’un de ses responsables.

En définitive, il y a lieu de s’interroger si la kleptomanie n’est pas une estampille, tant il est difficile, voire impossible, pour bon nombre de nos responsables des services financiers de résister à la tentation de piquer là où il ne le faut surtout pas.

Par Bertin DAKOUO
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