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Militaires belges au Mali: "Nous sommes fort appréciés ici"
Publié le mercredi 29 novembre 2017  |  levif.be
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Avant de se rendre au sommet UE-Afrique à Abidjan, le Premier ministre Charles Michel, le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel et le ministre de la Coopération au Développement Alexander De Croo ont rendu visite au camp d'entraînement EUTM (European Union Training Mission) à Koulikoro, au Mali.

Après une brève visite au camp, les ministres se sont rendus dans un village abandonné tout près de la base militaire pour assister à une séance d'entraînement. Les ministres y ont souligné l'importance de cette mission de formation, censée améliorer "la stabilité et la sécurité en Afrique".

Théâtre de graves débordements politiques et sécuritaires en 2012, le Mali a demandé une mission de formation au profit des forces armées maliennes. Prolongée au moins jusqu'en mai 2018, la mission lancée par les Etats membres de l'Union européenne doit permettre aux forces maliennes de rétablir l'intégrité territoriale du Mali, de protéger la population et de réduire la menace terroriste.

Nombre record de nationalités européennes

Actuellement commandée par le général belge Bart Laurent, la mission compte 563 effectifs européens, dont 171 militaires belges. Jamais encore une mission militaire n'avait compté autant de nationalités européennes, dont une bonne partie sont basés à Koulikoro.

En coopération avec les militaires espagnols, les Belges sont également chargés d'escorter les convois entre le camp d'entraînement de Koulikoro et le quartier-général de Bamako. Il n'y a qu'une soixantaine de kilomètres entre la base et la capitale malienne, mais le trafic dense et le terrain difficile ne permettent pas de faire le trajet en moins d'une heure et demie.

12.000 soldats maliens

Commandant du camp d'entraînement, le colonel Christiaan Vanhove explique qu'à ce jour 12.000 soldats sont déjà passés par la base de Koulikoro, soit près d'un tiers du contingent malien qui compte 30.000 hommes, un nombre très faible quand on sait que le territoire du Mali fait 40 fois celui de la Belgique et que l'armée malienne manque également de matériel et de personnel. Vanhove insiste sur le fait qu'il s'agisse d'une mission d'entraînement et non d'une opération sur le terrain.

Vanhove affirme que les militaires sont appréciés par la population et qu'il arrive très souvent que les soldats maliens tissent des liens étroits avec leurs instructeurs européens. En outre, plusieurs soldats belges interrogés sur place affirment qu'ils apprécient travailler au Mali où ils accomplissent une tâche qui relève de leurs compétences militaires alors qu'à Bruxelles, par exemple, les missions de surveillances sont davantage d'ordre policier.

Si la mission belge prendra fin le 31 janvier 2018, date où le commandement du camp passera aux mains des Espagnols, le commandant Vanhove estime que la mission d'entraînement, dont l'objectif final est de la remettre aux mains des Maliens, n'est pas terminée. Le Mali reste en effet en proie aux rebelles et aux jihadistes dans le nord et la menace s'approche dangereusement de la capitale Bamako, alors que l'armée du gouvernement n'est pas (encore) en mesure d'assurer la stabilité du pays.

Par Céline Bouckaert, à Koulikoro (Mali)
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