Le Groupe technique d’appui au mouvement biologique du Mali (MOBIOM Africa Trust) a organisé jeudi un atelier national de l’étude sur l’état des lieux des initiatives de l’agriculture écologique et biologique (AEB). Cette journée d’échanges qui s’est déroulée au Musée national entendait bâtir une situation de références des acteurs de l’agriculture écologique et biologique et ouvrir la voie au Projet « Intégration de l’agriculture écologique et biologique dans les politiques et programmes nationaux en Afrique d’ici 2020 ».
Le projet vise à promouvoir la prise en compte effective de la dimension agricole dans les stratégies de développement agricole en focalisant les efforts sur 6 piliers : la recherche, la formation, la vulgarisation, l’information, la communication et le développement de la chaine de valeur, de politique et programme, des capacités institutionnelles, de la commercialisation, du réseautage et du partenariat. Le projet s’emploie aussi à examiner et répondre aux problèmes des petits exploitants agricoles. Il travaille et facilite la participation de l’Afrique aux marchés mondiaux biologiques et organiques.
Dans notre pays le projet implique dans sa réalisation un certain nombre d’acteurs dont le MOBIOM et intervient dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti et dans le district de Bamako. Suite aux négociations du comité de pilotage de l’initiative, la coopération suisse s’est engagée a appuyer la mise en œuvre de l’AEB dans 4 pays de l’Afrique occidentale : Mali, Sénégal, Bénin et Nigéria.
Louka Cissé, le président de la commission de crise du MOBIOM, a demandé à nos paysans de garder et mettre en valeur leurs semences agricoles. Cela permettra d’assurer l’autosuffisance alimentaire et protéger l’environnement, a-t-il indiqué.
« Nous devons sauvegarder et mettre en valeur nos semences, l’agriculture biologique car nous les avons hérités de nos ancêtres », a lancé le président de la commission de crise du Mouvement biologique malien. Il a invité les autorités et tous les acteurs oeuvrant dans le domaine à conjuguer leurs efforts dans ce sens. Le secrétaire général de l’Assemblée permanente des chambres d’Agriculture (APCAM), Salif Diarra, soutient que cette nouvelle option, technologie de l’agriculture écologique et biologique, augmente les rendements de la production et de la productivité agricole. Il encourage les paysans à persévérer dans ce sens et les a assurés de l’accompagnement de l’APCAM.
Le soutien, l’appui, le savoir-faire, la compréhension, le suivi et la planification ne manqueront pas, a promis Jean Dabélé Diassana, le représentant de la Cellule de planification statistique (CPS).