Mamadou Ismaël Konaté a démissionné, lundi dernier, de son poste de ministre de la Justice, Garde des sceaux. Cette démission intervient après l’acquittement du chroniqueur radio, Mohamed Youssouf Bathily, dit “Ras Bath”, condamné en première instance pour “incitation à la désobéissance des troupes’’. Il a été acquitté en appel pour “délit non constitué” après l’abandon des poursuites par le ministère public. C’est en juillet 2016 que cet activiste très populaire au sein de la jeunesse avait été condamné en son absence à 12 mois de prison, un jugement dont il avait fait appel.
Aucune raison officielle n’a été donnée à la démission de M. Konaté. Mais dans sa lettre de démission, le désormais ex-ministre prend acte de la décision de justice concernant Ras Bath.
Selon un décret lu à la télévision dans la nuit de lundi à mardi, “sur proposition du Premier ministre”, le président de la République a nommé ministre de la Justice Hamidou Younoussa Maïga, un ancien magistrat.
Gao : Des commerçants attaqués…
Des bandits armés ont braqué, le lundi dernier, quatre commerçants entre Djebock et Gao, dans la commune de N’chawadji. Les forains ont été dépouillés de près de 6 millions francs CFA. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour retrouver les braqueurs.
Menaka : Tentative de braquage
Dans la nuit du 24 au 25 novembre à Ménaka, des individus armés non identifiés ont tenté de cambriolé les bureaux de l’ONG IRC (International Rescue Committee), une organisation humanitaire qui aide les populations victimes d’oppressions ou de conflits violents. Le coordinateur des activités de cette ONG et son gardien, qui ont tenté de résister à cette intrusion, ont été légèrement blessés. Les assaillants ont dû abandonner les lieux à cause de la riposte des éléments de la garde nationale en faction au gouvernorat de la région.
Menaka : Des ONG suspendent leurs activités
Suite au braquage à main armée qui a eu lieu en fin de semaine dernière, huit ONG ont décidé de suspendre (jusqu’au mardi dernier) leurs activités dans la région de Ménaka. Cette suspension des activités humanitaires a eu un impact sur l’appui aux écoles ou encore la distribution de nourriture.
Les humanitaires dénoncent un climat délétère et tirent la sonnette d’alarme. En effet, cette année, plus de 200 incidents de sécurité impliquant des organisations humanitaires ont déjà été recensés au Mali. C’est trois fois plus que l’année dernière à la même période. Les habitants confirment ce climat délétère. Alousse Agaly, qui travaille dans une radio de la ville, explique que les gens «sont inquiets, les commerçants, les boutiquiers, tout le monde rentre chez soi avant que le soleil se couche ».
Bourem : Difficile démarrage des opérations d’enrôlement
L’opération d’enrôlement des nouveaux majeurs accuse du retard dans le cercle de Bourem. Prévue pour le 1er novembre, elle a débuté avec une dizaine de jours de retard. Aussi, sur les 5 communes que comptent le cercle, l’enregistrement des nouveaux majeurs se déroule seulement dans 2, à savoir Tarkint et Bamba. Selon les autorités locales, « 1 seul agent a été retenu pour l’enrôlement pour tout le cercle ». Mécontents de la situation, les chefs de villages et de fractions demandent une prorogation du délai d’inscription sur les listes électorales.
Tessit : Les religieux s’engagent contre la désertification
Les marabouts prêchent contre la désertification à Tadjalalt, dans la commune de Téssit. Selon eux, la coupe abusive du bois amène la destruction de la nature. A laquelle s’ajoutent les risques d’incendie et la pollution de l’atmosphère.
Frontiere Mali-Guinée : Affrontements inter communautaire
De violents affrontements ont opposé, le lundi dernier, des villageois maliens à des ressortissants guinéens. C’était dans la localité de Nieouleni, relevant du cercle de Kangaba. Apparemment, c’est la découverte d’une nouvelle zone à forte teneur aurifère du côté malien qui aurait mis le feu aux poudres. De sources dignes de foi, les combats ont été d’une rare violence. Ainsi, l’on déplore la mort d’au moins 2 personnes dont un gendarme et un notable. S’y ajoutent plusieurs blessés recensés des deux côtés. Le calme est revenu, mais l’atmosphère est encore très tendue.
Burkina : 2 morts et 2 blessés dans des attaques
Un conseiller municipal et un enseignant burkinabé ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi dernier, lors de deux attaques simultanées dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière malienne.
“Des individus armés non identifiés en moto-tricycle (triporteur), ont assassiné un conseiller municipal, Tamboura Boucari Aissama du village de Dohouré-Rimaiba, Commune de Baraboulé, ce lundi 27 novembre 2017 aux environs de 00h40”, a indiqué le ministère de la Sécurité.
Les assaillants sont repartis vers le village de Pétégoli, emportant la moto de la victime. Les forces de défense et de sécurité ont entrepris le ratissage de la zone.
Une autre attaque a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi à Kain, un département de la province du Yatenga, frontalier du Mali.
Lors de cette attaque, menée par des assaillants à bord de motos, un professeur de français du lycée départemental (de Kain), a été abattu par des assaillants qui ont également blessés deux autres enseignants. L’attaque a eu lieu au domicile des enseignants, situé près du lycée départemental.