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Une enquête blanchit l’armée française pour le mineur tué au Mali
Publié le jeudi 30 novembre 2017  |  boursorama.com
Arrivée
© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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L'enquête interne diligentée par l'armée française après la mort d'un mineur au Mali le 30 novembre 2016, tué lors d'une opération de Barkhane, "n'a relevé aucune faute individuelle ou collective dans l'usage de la force", a déclaré jeudi la porte-parole du ministère des Armées.

L'état-major français est confronté depuis un an à une controverse sur cette bavure présumée, qui avait été révélée le 13 janvier dernier par Jeune Afrique. L'armée a toujours refusé de confirmer l'âge et les conditions d'inhumation de la victime, qui selon l'hebdomadaire était âgée de 10 ans et avait été enterrée sommairement par des soldats français.

"Le décès de ce mineur est regrettable", a souligné jeudi Valérie Lecasble lors d'un point de presse.

"L'enquête n'a relevé aucune faute individuelle ou collective dans l'usage de la force. Les principes du droit des conflits armés ont été respectés", a-t-elle ajouté, s'en tenant, pour les circonstances du décès, aux éléments communiqués le 13 janvier par le ministère, alors de la Défense.

Ainsi a-t-elle rappelé, dans les mêmes termes, qu'au cours d'une opération de Barkhane dans la région d'Aguelhok (nord du Mali), les militaires avaient repéré "un groupe de guetteurs agissant pour le compte d'un groupe armé organisé à caractère terroriste."

Les guetteurs, a-t-elle précisé, "échangeaient des informations relatives à un convoi logistique de l'armée française approchant du secteur afin de permettre à des poseurs d'engins explosifs improvisés de tuer des soldats français".

"LÉGITIME"

Barkhane avait alors décidé l'intervention d'une patrouille d'hélicoptères "afin de faire cesser cette menace". L'un des guetteurs tués "s'est avéré être un mineur".

Les décisions prises, a plaidé Valérie Lecasble, l'ont été "par la volonté d'ajuster l'emploi de la force à l'urgence de la situation et de la menace."

"Dans le contexte opérationnel du moment, il apparaissait légitime de faire cesser une intention hostile pesant sur la force", a-t-elle poursuivi.

D'après la famille de la victime, citée à l'époque par Jeune Afrique, Issouf était occupé à rassembler des ânes. "Barkhane a tué l'enfant et nous a caché son acte", avait alors déclaré un parent du garçon sur une vidéo.

L'opération Barkhane, lancée le 1er août 2014 au Sahel, mobilise plus de 4.000 soldats français. Elle a été accusée récemment d'avoir tué par erreur des soldats maliens lors d'un raid contre un campement djihadiste dans le nord du Mali. L'état-major français assure "sans erreur possible" qu'il s'agissait d'ex-militaires ayant fait défection dans les rangs islamistes.

La France, qui craint un enlisement à l'afghane, compte sur la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) pour suppléer à long terme ses forces armées.

En tournée en Afrique, Emmanuel Macron a estimé que le déploiement de la force, qui devrait atteindre sa pleine capacité (5.000 hommes) à l'horizon de mars 2018, n'allait pas assez vite. Une réunion est prévue à Paris le 13 décembre afin d'"accélérer" le processus.

(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)
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