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Sidy Amadou Yattara dit Yatt, nouveau DTN de la Fédération malienne d’athlétisme : «J’ai besoin de l’ensemble des ligues du Mali pour réussir ma mission»
Publié le vendredi 1 decembre 2017  |  Le Reporter
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La semaine passée, la Fédération malienne d’athlétisme a tenu son assemblée générale ordinaire. À l’issue des travaux, un nouveau bureau a été mis en place avec comme directeur technique national le jeune Sidy Amadou Yattara dit Yatt, affectueusement appelé par le président Guimba National Tanga-Tanga. Après l’AG, il nous parle de ses priorités, missions et surtout faire aimer l’athlétisme à la couche juvénile de notre pays. C’est pour cela qu’il aura besoin de toutes les ligues du Mali pour bien accomplir la mission à lui confiée par le monde de l’athlétisme malien.
Pouvez-vous présenter à nos lecteurs ?



Je m’appelle Sidy Amadou Yattara plus connu sous le pseudo de Yatt, juriste de formation et gestionnaire des ressources humaines de profession. Ancien athlète (100M et 200M) du Débo de Mopti, de l’USFAS et de l’Equipe Nationale du Mali. Parti en France en 2002 pour poursuivre mes études, j’ai intégré l’équipe universitaire de Paris 1 Panthéon Sorbonne avec laquelle j’ai participé à la finale du 60m en salle à Liévin en 2004. J’ai été sociétaire du Racing Club de France, du Club Sportif Municipal de Clamart et de L’Entente Plessis-Fontenay-Clamart Athlétisme 92. 2014- 2017. J’étais directeur marketing du bureau fédéral précédent et 1er vice-président de la ligue régionale d’athlétisme de Koulikoro. Je suis par ailleurs promoteur et président du Réveil Athlétique de Kati, le premier club dédié uniquement à l’athlétisme en 2ème région.

Comment êtes-vous venu dans le monde de l’athlétisme ?

Je pense que comme beaucoup des jeunes, c’est à travers les épreuves d’EPS au lycée. Sinon je jouais surtout au foot, mais mon prof d’EPS m’a encouragé vers l’athlétisme et finalement, avec mes performances au niveau régional, je participais régulièrement aux compétitions nationales. Après le Bac, j’ai effectué deux années à l’USFAS (meilleur club du moment) qui m’ont permis d’être deux fois vice-champion du Mali au 100 m. De 2000 et 2014, j’ai vécu en France d’abord pour les études, puis pour le travail, j’ai mis à profit cette période pour apprendre les rudiments de l’encadrement. J’ai pu participer à des stages et colloques sur l’encadrement sportif et l’amélioration de la performance des athlètes. J’ai commencé par être animateur sportif puis entraîneur de jeunes. À ce titre, j’ai eu la chance de travailler auprès de grands spécialistes comme Namakoro Niaré, Dr. Hervé Stephan, Harouna Palé, ou Frank Zio… J’habitais Colombes, donc j’ai pu profiter du centre d’entraînement du Racing club de France.

Vous venez d’être élu nouveau DTN, quelles sont vos sentiments ?

Je très heureux et très fier. Le score serré de du vote (5 ligues contre 4) me rappelle les arrivées souvent serrées des épreuves de sprint. Je remercie toutes les ligues d’être venues et d’avoir permis la réussite de ce conseil électif. Je précise à ceux qui n’ont pas voté pour nous, maintenant les élections sont terminées et l’athlétisme continue. Je suis Directeur Technique national, ce qui veut dire que j’ai besoin de l’ensemble des ligues du Mali pour réussir ma mission. La grande famille de l’athlétisme doit se réunir pour relever les défis à venir.

Quelles seront votre mission et votre priorité ?

La tâche est immense, mais je pense mettre en place une véritable direction technique qui touchera l’athlétisme dans sa globalité (courses-lancers-sauts). Initier des stages, des programmes de formation et de renforcement des capacités pour les encadreurs et officiels sportifs. Renforcer notre partenariat avec le département des sports et le Comité national olympique et sportif afin que nos meilleurs athlètes puissent participer honorablement aux compétitions internationales.

L’athlétisme est un parent pauvre des disciplines sportives. Comment allez-vous faire pour le rapprocher du grand public ?

Cela passe nécessairement par l’organisation de beaucoup plus de compétions de masse dans les quartiers, mais aussi dans les écoles et entre les écoles. Médiatiser le plus souvent nos meilleurs athlètes, organiser des journées de découvertes pour le public sédentaire, etc. En se rendant dans certains espaces ou même au bord des routes en fin de journée, on voit que beaucoup de gens pratiquent du sport libre. Maintenant, il faut peut-être réfléchir sur les moyens d’organiser cette pratique sans être trop contraignant.

Est-ce que le nouveau bureau fera mieux que les bureaux précédents ?

Je pense que le bureau fédéral actuel n’a d’autres choix que de continuer à intensifier le développement de l’athlétisme qu’il a initié durant le mandat précédent. Il s’agira de favoriser la création de clubs surtout à l’intérieur du pays, de continuer à former plus d’encadreurs et d’officiels techniques. Bénéficiant de la Loi N°2017-037 du 14 juillet 2017 régissant l’activité physique et sportive au Mali, le Bureau s’attellera sans nul doute à doter l’athlétisme malien de textes plus adaptés aux nouvelles réalités de la pratique de notre sport.

Avez-vous un appel ou un mot pour conclure cet entretien ?

Je redemande à la famille de l’athlétisme de se donner la main pour un développement harmonieux de notre discipline. Aux sponsors, je demande de s’intéresser plus à athlétisme. Il est temps que le Mali remporte enfin une médaille olympique et je pense que l’athlétisme est la discipline la mieux placée pour le faire.

Réalisée par Kassim TRAORE

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