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Le Mali dans la tourmente : Mamadou Ismaïla Konaté et Moussa Sinko démissionnent, l’Azawad monte au créneau
Publié le lundi 4 decembre 2017  |  Le Zenith Bale
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D’un scandale à l’autre, le scandaleux pouvoir d’IBK scandalise à tout point de vue les nationalistes maliens. Excusez du peu, car notre insistance assimilable à la redondance n’a de commune mesure que l’incapacité des autorités ” compétentes ” à nous éviter de telles indignations. D’abord le ministre de la justice qui crie à l’injustice, ensuite la démission du général tripatouilleur des résultats au profit de Ibk pour ” servir son pays en tant que civil “, enfin les enfants gâtés de l’Azawad qui veulent narguer la république. La question qui nous taraude l’esprit, c’est de savoir si c’est Ibk qui ne devait pas composer avec ces hommes et femmes ou le contraire. En vérité, toutes les composantes de cette collaboration avortée sont au regret d’avoir placé leur confiance les unes aux autres. Et pour causes ?
D’abord la démission du ministre de la justice, garde des sceaux, Mamadou Ismaïla Konaté, qui n’a pas compris qu’il devait jouer jusqu’au bout le tamtam de la trahison jusqu’à trahir la république. Avocat, émérite, de Amadou Haya Sanogo, il fut amené à se défaire de cette défense pour ouvrir en tant que ministre le procès contre ce dernier, un procès du déshonneur en ce sens qu’il fut privé de la transparence digne d’un tel procès et du droit de tous les Maliens à vivre en direct l’événement. Le procès crimes de sang contre Moussa Traoré a été diffusé en direct il y a de cela 25 ans. Les universitaires actuels n’étaient pas nés, à quelques exceptions près. Pourquoi, malgré les progrès technologiques, le procès de Amadou Haya Sanogo est à “ huit clos ” ? Rendons hommage à Me Idrissa Traoré, ancien bâtonnier et ministre de la justice qui a eu le courage d’accepter une telle pratique à l’époque où la République ne tenait qu’entre les mains d’autorités transitoires, non élues, mais alors démocrates et respectueux des droits humains : droit à la liberté d’expression et d’opinion, droit à une justice digne de ce nom car transparente et contradictoire pour l’équité entre l’accusation et la défense.



Ensuite il a été question de la loi sur la déclaration des biens. A peine nommé, le ministre annonçait cette mesure pour le nouvel an. Mais deux ans après, alors que lui-même n’a pas eu les mains libres pour s’exécuter, il a été amené, par contrainte ou par solidarité gouvernementale sinon par loyauté mal placée, à soutenir une loi discriminatoire qui, de surcroit, s’imposait aux menus fretins, excluant le boss et ses cireurs de souliers à savoir nos fameux ministres et nos élus distants du peuple.

Enfin viendra l’affaire dite Ras Bath, où le condamné lors du procès de première instance, est acquitté en appel au grand dam du ministre, farouchement opposé à cette libération. Et détail pas moins important, il est l’un des successeurs du père de Ras Bath au fauteuil ministériel concerné, avec la particularité d’être avocats l’un et l’autre. Comme quoi, le ministre devrait avoir du regret de se courber aux premières décisions frivoles qui ont fait de lui l’homme de main d’Ibk. La révolte est mal venue car il s’est agi pour Ibk de lui faire accepter une situation périlleuse pour son pouvoir : se dresser contre un homme à la popularité confirmée au moment où le pouvoir est quasi-impopulaire. Le couple Bathily semble peser plus dans la balance que Konaté. En d’autres termes, la politique l’a emporté sur la justice. Et c’est simplement dommage pour le ministre de la justice qui a fini par prendre “ sa liberté“.

Et revoilà Moussa Sinko Coulibaly, le rescapé du clan Sanogo, hier faiseur de roi, le Général, le ministre, qui se veut aujourd’hui simplement civil. Est-il en disgrâce avec le pouvoir en place pour qu’il prenne cette décision : démissionner de l’armée ? L’on peut se demander ce que valait ce général dans l’armée malienne. Heureusement que lui-même nous donne un début de réponse : il ne valait plus rien malgré son puissant grade et alors il veut être « puissant ». Adieu l’Armée, vive la vie civile ! Soit le bienvenu parmi nous.

Enfin, il n’y a jamais deux sans trois. Cette fois-ci ce sont des femmes égarées qui veulent se faire entendre, tant le laxisme et l’impunité sont monnaie courante. Après leur forfaiture qui mérite la condamnation requise, ces sorcières anti-paix, dont les maris ont les armes en mains contre leurs concitoyens au Nord, ont créé le scandale. Leur leader enfile un vilain drapeau au cou pour franchir le seuil de l’Assemblée nationale où ils ont leurs représentants, Et lisez leur annonce éhontée, excusez pour les fautes :

” DÉCLARATION DE LA COORDINATION DES FEMMES DE L’AZAWAD SUR LES ASSISES TENUES DU 25 AU 28 NOVEMBRE 2017 À BAMAKO.

Sur invitation du Ministère malien de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, la Coordination des Femmes de l’Azawadà pris part aux Assises des Femmes du Mali. Dans le souci de fidèlement transmettre le message des femmes de l’Azawad au nom desquelles elles participent à ces importantes assises, les délégués de notre Coordination venues des différentes régions, ont tenue à refléter toute la réalité qui prévaut sur le terrain.

Portant sur elles les couleurs symbolisant l’Azawad tel qu’il apparait encore aux yeux des défenseuses et militantes de sa cause à l’intérieur et dans le monde, les communications de nos militantes à cette occasion ont gardé toute la sincérité qu’exigent les défis du moment pour atteindre la paix durable.

Tout en exprimant nos sincères remerciements aux organisatrices de ces assises, nous avions notées l’étonnement qu’à susciter nos apparitions publiques avec tout ce qui reflète la réalité du terrain.

Il faudrait par ailleurs noter que ces Assises se tiennent après plus de 2 ans de retard dans la mise en œuvre de ” l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ” prévoyant un traitement profond et définitif de la question de l’Azawad.

Comme mentionner et rappeler à toutes les occasions telles que les débats qui ont marqué l’actualité lors des assises bâclées de la Conférence Nationale tenues du 27 Mars au 02 Avril 2017 à Bamako, la Coordination des Femmes de l’Azawad reste attacher au caractère politique de l’Azawad.

Sans besoin de refaire une évaluation du processus de paix suffisamment connu de toutes et de tous au Mali en général et dans l’Azawad en particulier, une véritable refondation de l’Etat de droit et de la paix durable, exige une prise en charge réelle, compréhensive et sincère de toutes les visions des composantes du pays.

A l’occasion d’une visite organisée ce matin par les participantes à ces Assistes auprès de l’Assemblée Nationale du Mali, les représentantes de notre Coordination ont été mises devant la condition de retirer les couleurs de l’Azawad pour participer aux échanges avec députés où de se retirer des locaux. Confronter aux choix des députés à demeurer dans le déni de la réalité actuelle, nos délégués ont préféré le retrait immédiat de l’institution. Cette situation s’est par hasard produite un 28 Novembre, correspondant au quatrième anniversaire de la mort de notre sœur et camarade de lutte HaichataWaletteMohamadine, victime de tirs de l’Armée malienne lors d’une manifestation pacifique à Kidal en 2013.

Autant que toutes et tous les autres martyrs de la cause de l’Azawad faisant encore objet de déni de la part de l’Etat central de Bamako, la mémoire de notre défunte camarade de lutte nous exige un minimum de sincérité avec nous-mêmes et avec l’ensemble du peuple épris de justice et de la paix durable.

Toujours soucieuses de la paix dans la vérité et dans la justice pour tous et profondément conscientes de la nécessité d’un traitement profond des causes du conflit historique opposant l’Azawad au Gouvernement central de Bamako, la Coordination des Femmes de l’Azawadréitére son attachement à une mise en œuvre dilligente de “l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du Processus d’Alger”.

Bamako, le 28 Novembre 2017

Mme Aminoutou Walet Biby, President de la Coordination ”

Le Mali n’a jamais été si bafoué depuis plus de cinquante ans.

Mamadou DABO

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