La présidente sortante de la Coordinations des Associations et ONG Féminines du Mali Mme Traoré Oumou Touré, promue depuis ministre de la République refuse tout compromis pour ce qui est de la gestion de la succession à la tête de l’association féminine. Après de nombreuses décisions de justice contre Madame la ministre de la République, elle refuse d’obtempérer et s’obstine à vouloir continuer à gérer la CAFO comme son patrimoine dans l’optique de la récupérer en cas d’éventuel départ du gouvernement. Alors, elle continue à faire gérer la structure par des individus à sa solde qui n’ont aucun titre au sein de l’organisation.
La convocation de l’assemblée générale pour la désignation d’une nouvelle présidente de l’association est la préoccupation fondamentale de la structure dont les membres sont mobilisés depuis quelques mois pour que la présidente accepte de respecter les textes de l’association.
En effet, le mandat du Bureau Exécutif National actuel est épuisé depuis le 07 juin 2013, il avait été élu le 07 Juin 2008 pour un mandat de 5 ans. Malgré tout, depuis 2013 la présidente sortante refuse de convoquer une assemblée générale pour renouveler le bureau. Jusqu’à sa nomination comme ministre de la République Mme Traoré Oumou Touré a dirigé la CAFO en toute illégalité. Face à la toute puissance de la dame, personne au sein de l’organisation n’ose lever le petit doigt pour réclamer quoi que ce soit. C’est dans cette ambiance de controverse et de clan que la CAFO a démarré depuis des années. Alors, l’espoir de changement s’est ravivé avec la nomination de la présidente comme ministre de la République, très vite un collectif s’est constitué pour obtenir l’organisation de l’assemblée générale en vue du renouvellement des instances. Comme l’atteste la lettre N° 003/CR/CAFO/2017 ; la présidente de la commission de réflexion a adressé une lettre de demande de passation et d’ouverture des locaux de la CAFO adressée au tout nouveau ministre de la promotion de la femme. Cette lettre très sincère, sollicite de la ministre une passation pacifique comme le préconise les textes de l’association pour assurer l’intérim, mais aussi une remise des clés. Mais contre toute attente la dame orchestre l’intérim de sa façon en confiant au permanent de la CAFO M Yacouba Maiga l’intérim du fonctionnement de l’organisation. De sorte que toute personne non identifiée par Oumou n’a droit d’accès aux locaux de la CAFO, ainsi toutes celles qui sont identifiées comme adversaires sont privées du droit d’accès. Alors contrairement aux textes, l’organisation fonctionne désormais aux humeurs de la présidente, dont la personne se confond avec le fonctionnement. Ainsi, le sieur Yacouba Maïga avec la bénédiction de la présidente signe même les documents officiels de la CAFO, comme l’atteste la signature du document désignant les représentants de la CAFO au sein de la CENI. Alors, l’on comprend aisément que Mme Oumou Touré n’est pas seule dans son entreprise, elle est accompagnée d’un certain nombre de personnes qui profitent de certains avantages de cette omerta. Le 20 Avril 2017, suite au constat de la fermeture à clé de la salle de conférence une réunion du Bureau Exécutif National présidée par la secrétaire générale Mme Dembélé Oulematou Sow s’est déroulée dans une autre salle. Ainsi, de ce fait ce sont deux hommes M. Yacouba Maïga et M. Youssouf Coulibaly qui déclarent à qui veut l’entendre qu’ils sont désignés par Oumou Touré pour assurer l’intérim de l’organisation. De sorte que depuis que cette crise a commencé au sein de cette organisation, la présidente est restée sourde à toutes les sollicitations, elle reste inaccessible à ses interlocuteurs, comme si elle redoute un bref passage au sein du gouvernement.
En tout cas, la grande majorité des femmes de la CAFO, comme dans toute initiative personnalisée de la gestion d’un pan de pouvoir sont offusquées de constater la prise en otage de leur organisation par Oumou Touré qui profite, ainsi de l’autonomie de gestion des associations, de sorte qu’il n’est pas souvent indiqué pour l’Etat d’intervenir dans la vie des associations. En tout cas les pouvoirs publics sont interpellés pour faire en sorte qu’au moins les décisions de justice soient respectées, puisque toutes les décisions de justice de notre pays demandent au camp d’Oumou, d’organiser l’assemblée générale conformément au texte, pour que cette organisation continue à jouer son rôle combien crucial pour le développement de notre pays. C’est donc le premier volet de leur réaction que les femmes sont en train de mettre en marche avec l’information à outrance des populations, pour que l’opinion se rende compte des faits de cette dame qui gère cette organisation comme son patrimoine à elle. Le Collectif qui est à la manœuvre rassure l’opinion de son engagement à obtenir, l’organisation prochaine de l’assemblée générale pour l’élection d’un nouveau Bureau Exécutif et la poursuite des activités de l’organisation. Il est important que l’on mette fin aux pratiques de ce genre dans ce pays. A cet effet, il est incompréhensible que la plus grande faitière des femmes de notre pays soit ainsi prise en otage par une seule depuis plus de 4 ans. Alors, il est impératif de s’organiser au-delà des femmes pour que la nation se libère de tel comportement qui fait douter toute l’opinion d’un pays.