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Moussa Sinko en politique : Quel crédit ?
Publié le mardi 5 decembre 2017  |  Le credo
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© AFP
Colonel Moussa Sinko COULIBALY
Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, Colonel Moussa Sinko COULIBALY
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Membre de l’ex junte de Kati et ancien ministre de l’administration territoriale, le Général Moussa Sinko Coulibaly fait irruption sur la scène politique malienne. Dans son approche, celui qui a été chef de cabinet de Amadou Haya Sanogo, puis artisan des élections qui ont installé Ibrahim Boubacar Keïta à la tête du Mali et Issaka Sidibé à la Présidence de l’Assemblée, se présente comme un messie. Une attitude difficilement assimilable quand on sait la double implication du Général démissionnaire dans la situation que vit le Mali depuis mars 2012.

Il faut le dire : En décidant de se présenter aux élections présidentielles pour soi disant, remettre le Mali sur les rails, Moussa Sinko Coulibaly tente de berner les Maliens.

Ce officier fuyant les armes qui a choisi il y a une semaine, de jeter le treillis militaire pour annoncer son intention de conquérir le pouvoir d’Etat, a-t-il oublié son passé récent ? Cet ex membre de la junte qui a plongé le Mali dans le chaos, a-t-il oublié sa responsabilité pénale dans la mise à terre des Institutions de la République avec toutes ses conséquences pour les populations ?

En tout état de cause, si sous la transition dirigée par Dioncounda Traoré, Moussa Sinko et ses camarades ont bénéficié d’une complaisante amnistie pour ce qui est du coup d’Etat militaire le plus stupide au monde, les Maliens eux, se souviennent encore des horreurs de ces jeunes soldats sans expérience et plutôt soucieux de l’opulence que du bien être de leurs concitoyens.

Ces militaires qui, au lieu d’aider leur pays à faire face à une attaque venue de l’extérieur, ont osé se dresser contre la mère patrie, en renversant un pouvoir démocratiquement élu à quelques encablures des élections auxquelles le Président n’était pas candidat à sa propre succession. Un événement malheureux qui a déstabilisé le pays tout en livrant les 2/3 de son territoire à des narcotrafiquants et bandits de tout genre.

Ainsi, c’est après quatre années qu’il a passé à la tête de l’Ecole de Maintien de Paix de Bamako que Moussa Sinko qui a observé mutique le régime IBK dans ses hauts et bas, vient chanter sa volonté sauver le pays de ses maux.

Bien avant, c’est lui Sinko qui a organisé et proclamé les résultats présidentielles ayant permis à IBK d’être à la tête du pays.

En plus, c’est encore lui Moussa Sinko qui a organisé les législatives ayant consacré la majorité absolue au parti au pouvoir, le RPM.

Mieux, Moussa Sinko et Amadou Haya sont allé jusqu’à débourser des sous pour financer les campagnes d’IBK dans le but de mieux le contrôler après la conquête du pouvoir en 2013. Peine perdue !

Malheureusement pour Amadou Haya qui fera quant à lui, les frais d’une complicité entre IBK et Sinko.

De nos jours, de l’avis de la majorité des Maliens, tous les signaux donnent l’actuel Président Ibrahim Boubacar Keïta perdant des élections de 2018.

Par contre, Moussa Sinko qui bataillé pour faire élire IBK, profité des ors de son régime, sans piper mot pendant quatre longues et dures années, doit se taire. Il devrait plutôt chercher à se tirer des mailles qu’il aura avec la justice dans le procès tant attendu de son mentor Sanogo et compagnies, au lieu de revenir parler d’une crise qu’il a contribuer à instaurer en renversant les Institutions de la République, et appuyée en aidant à élire le régime actuel.

Par ailleurs, Moussa Sinko doit comprendre qu’aucun micmac tendant à endormir le peuple débout du Mali, ne passera encore. Beaucoup de faux prophètes comme lui, sont passés par ici. Sans succès !

Ces gens qui mettent faussement la cause des couches défavorisées au-devant, pour tromper la vigilance des populations afin de se remplir les poches ou s’offrir des privilèges immérités.

Pour mieux s’orienter, Moussa Sinko Coulibaly sera sans doute rangé dans la catégorie des gens comme Madou Ka journal, ce jeune qui a accepté de tirer les morceaux de viande de la brochette du régime, tout en faisant semblant de le combattre. Il aura lui, appris à ses dépens qu’on ne peut pas tout le temps tromper le peuple.

A ce moment crucial où il ne revient qu’au vaillant peuple du Mali de se frayer le chemin pour son bonheur, d’emprunter son chemin sans aucune référence à la publicité et à la duperie.

Le Mali en avant et avant tout !

Salif Camara, malien de l’extérieur (Centrafrique)








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