L’Association de secours humanitaire d’urgence (ASHU) a tenu à la Maison de la presse le samedi 2 juin 2012 une conférence de presse pour évoquer la situation des déplacés du Nord dans la capitale. C’était sous la présidence de sa présidente Mme Diarra Mouna Coulibaly.
La conférence de presse a enregistré la présence massive de plusieurs ressortissants déplacés des régions du Nord ainsi que leur famille d’accueil. Elle avait pour but d’informer les médias sur les conditions de vie de ces déplacés à Bamako, qui sont aujourd’hui estimés à plusieurs centaines de personnes.
La présidente de l’Association de secours humanitaire d’urgence (ASHU), elle-même une victime, Mme Diarra Mouna Coulibaly, a fait le récit de la prise des différentes villes du Nord, une situation qui a conduit plusieurs personnes à l’exil forcé, certains dans des pays voisins et d’autres à l’intérieur du pays. Elle a estimé qu’à la date d’aujourd’hui, ils ont recensé plus de 200 foyers à Bamako qui abritent les déplacés qui ont fui les atrocités et les violences au nord perpétrées par les indépendantistes du MNLA et les islamistes d’Ançar Eddine qui occupent le Nord. Elle a lancé un appel aux autorités à leur venir en aide avant d’évoquer les conditions difficiles de ses membres dans la capitale.
Le directeur de la Radio « Nièta » (La voix du progrès), l’imam Mohamed Traoré parrain de l’événement a salué l’initiative avant d’appeler les hommes politiques à un sursaut national pour que notre pays puisse retrouver la paix. Grâce aux multiples appels sur l’antenne de la Radio « Nièta », le bureau de l’ASHU a obtenu des dons composés de vivres, de matériels et d’argent, a indiqué M. Traoré. Il a sollicité l’assistance des autorités maliennes en faveur de ces sinistrés.
Plusieurs victimes ont porté témoignage de leurs souffrances depuis le début de cette crise.
Et de dénoncer les exactions commises par les groupes armés au nord. Elles ont lancé un cri de cœur aux autorités et aux politiques pour la libération de leurs localités. Il faut savoir que parmi ses déplacés, il y a certains qui ont perdu leurs proches, d’autres leurs jobs. Et le rang compte aussi des malades.