Sous le feu des critiques, la ministre de la Promotion de la Femme,de l’Enfant et de la Famille Traoré Oumou Touré a présenté, hier lundi 4 décembre, ses excuses au peuple malien. Sa faute: avoir accepté dans une salle de conférence, Minetou Walett Abibi avec une écharpe aux couleurs du drapeau des ex-rebelles de Kidal.
« Nous présentons au peuple malien nos excuses les plus sincères suite à cet acte provocateur dont le Mali n’a pas besoin en ce moment précis», s’est confessée, la ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Oumou Touré. Sous le feu des critiques depuis plusieurs jours, elle a rompu le silence hier lundi 4 décembre pour reconnaitre son tort et demander pardon au peuple malien au sujet de l’affaire dite de ‘’l’écharpe’’. A l’origine de l’incident : Minetou Wallet Abibi, cheffe des femmes de la CMA. La dame s’est présentée lors des assises sur la paix organisées par le ministère dirigé par Oumou Touré, avec une écharpe aux couleurs du drapeau des ex-rebelles de Kidal. Sa photo prise avec une des cadres du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a suscité une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux. Et les journaux en ont fait leurs choux gras.
« …la presse, les internautes et certains citoyens préoccupés par l’unité du Mali ‘’Un et indivisible’’ ont joué leur rôle de veille citoyenne. Nous nous félicitons de ce rôle joué par nos compatriotes », temporise la ministre Oumou Touré. Cependant, si elle déplore l’incident, la ministre dit n’avoir posé aucun acte contraire aux valeurs républicaines du Mali. Et précise : « Je ne démissionnerai pas pour cet incident. Car je suis Malienne comme tout le monde.Nous avons organisé les assises pour impliquer davantage les femmes du Mali, de Kayes à Kidal, dans le processus de paix et de réconciliation. Nous n’avons pas invité des ‘’azawadiennes’’. Minetou Wallet Abibi est malienne et détentrice d’un passeport malien », a-t-elle déclaré. Selon elle, contrairement à certaines informations relayées sur le web, l’auteure de l’incident a été expulsée de l’hémicycle sur instruction du secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme et non du président de l’Assemblée nationale.
La ministre Oumou Touré a également démenti avoir été interpellée par le chef du gouvernement, Abdoulaye Idrissa Maïga sur le sujet.
L’incident est-il clos ? Difficile de trouver une réponse juste pour l’instant. Seule certitude : Oumou Touré a fait son mea-culpa.