Les députés ont adopté le mercredi 29 novembre dernier, par quatre-vingt-huit voix pour, zéro contre et zéro abstention, le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2017-011/P-RM du 23 février 2017 autorisant la ratification des statuts du Centre Africain de Développement Minier.
Le ministre des Mines, Pr Tiémoko Sangaré était face aux députés le mercredi dernier. Objectif: répondre aux différentes questions des élus de la nation sur la loi portant ratification de l’ordonnance n°2017-011/P-RM du 23 février 2017 autorisant la ratification des statuts du Centre Africain de Développement Minier. Ledit texte a été adopté lors de la 26ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernements, tenue le 31janvier 2016 à Addis-Abeba.
En effet, le Centre Africain de Développement Minier(CADM) est un instrument de coordination et de supervision de la mise en œuvre de la Vision Minière Africaine(VMA) et de son plan d’actions. Il a pour objectifs entre autres de veiller à la cohérence des politiques, des cadres réglementaires et juridiques solides au niveau national, harmonisé, au niveau régional et continental, sur l’exploration, l’exploitation, les licences, les contrats, la fiscalité, l’exportation, le traitement des minéraux et la manutention.
Il s’agit aussi de développer une industrie minière africaine diversifiée et compétitive contribuant à une large croissance économique et sociale, de contribuer à l’agenda d’intégration régionale et au renforcement du commerce intra-africain, de promouvoir la bonne gouvernance dans le développement des ressources minières pour le mieux-être des communautés locales en Afrique. Mais aussi de favoriser les principes de développement durable, basé sur une exploitation minière responsable sur le plan environnemental et social, respectant les droits humains, la santé et la sécurité des communautés locales, entre autres.
Selon Pr Tièmoko Sangaré, le principe de la création de ce centre procède de la volonté de mise en œuvre de la Vision Minière Africaine permettant au continent de tirer les meilleurs bénéfices de l’exploitation des ressources minérales. Pour lui, il s’agit d’œuvrer à l’harmonisation des codes afin que les investisseurs ne puissent préférer un pays à d’autres à cause de la différence qui existe entre les codes.
A en croire le ministre des Mines, c’est pourquoi il a été décidé de la création de ce centre qui est un outil de mise en œuvre de la Vision Minière Africaine. D’après lui, il aidera les différents pays dans la mise en œuvre des reformes minières en leur apportant son assistance et en mettant en place des ressources humaines qualifiées pour l’approfondissement de la recherche minière. Il s’agit notamment de la nécessité d’élaboration d’une cartographie minière des zones potentielles permettant à tous les pays africains de développer leurs ressources minérales.
«C’est donc un passage obligé si l’on veut générer les ressources permettant de construire les infrastructures de base indispensables pour le développement de nos pays. Ce centre est donc d’une importance capitale pour la promotion du secteur minier africain», a-t-il laissé entendre.
A noter que ce projet de loi a été adopté par quatre-vingt-huit voix pour, zéro contre et zéro abstention par les élus de la nation.
Moussa Sékou Diaby