Voilà plus de trois mois que des groupes djihadistes ont mené une offensive vers Sévaré et Mopti. La France et le Mali, soutenus par des bataillons d'Afrique de l'Ouest, ont immédiatement riposté. Je me suis rendu sur place pour dresser un premier bilan de cette guerre en matière de respect des droits humains et j'ai pu constater que, dans ce domaine, la situation est loin d'être stabilisée.
Depuis la contre-offensive vers le nord, un no man's land s'est créé en matière d'Etat de droit et de protection des civils, entre le sud du Mali, où sont déployées les forces ouest-africaines, et le nord-est du pays où les armées françaises et tchadiennes ont pourchassé les groupes djihadistes. Dans les régions reconquises, l'armée malienne occupe d'immenses espaces dont elle avait perdu le contrôle début 2012.... suite de l'article sur Autre presse