Dans le Centre du Mali, notamment la région de Mopti, les intimidations et les assassinats ciblés se poursuivent. Ainsi, selon nos confrères de RFI, un travailleur de la mairie de Djougani a été abattu chez lui, dans la nuit de samedi à dimanche 3 décembre, par des hommes armés non identifiés.
En effet, en début de semaine dernière, Seydou Guindo, le secrétaire général de la mairie de Djougani, située dans le Centre du Mali, avait échappé de justesse à une tentative d’assassinat. Mais, il a été finalement abattu chez lui, dans la nuit de samedi à dimanche 3 décembre par des hommes armés non identifiés. Ce nième assassinat ciblé intervient 3 semaines après celle d’un autre chef local à Fatina. Pour certaines sources, on évalue à plus de 30 le nombre de personnes assassinées depuis le début de l’année.
Selon Corinne Dufka, directrice adjointe Afrique de l’Ouest de Human Rights Watch, ceux qui sont accusés d’être des informateurs à la solde du gouvernement malien sont souvent retrouvés morts. “Depuis 2015, les islamistes ont exécuté au moins 40 hommes en détention, y compris des chefs de village et des responsables locaux. Certains ont été assassinés devant leurs propres familles. Plusieurs personnes ont affirmé avoir subi de fortes pressions afin que l’un de leurs fils rejoigne les rangs des islamistes”, explique Corinne Dufka.
Deux années après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, l’insécurité chronique persiste, surtout dans le Nord et le Centre du pays qui sont presque devenus des no man’s land pour les représentants de l’Etat du Mali.