Affamés et leurs sources financières pratiquement asséchées, les ‘’Djihadistes’’du Delta central malien manquent de tout sauf d’astuces pour faire face à la disette. Après avoir réquisitionné par la terreur les récoltes des paysans de Mopti, leurs colonnes ont imaginé une autre solution à la dèche financière. Elles s’en prennent désormais aux maigres viatiques des voyageurs en les arraisonnant le plus souvent sur le tronçon Douentza -Tombouctou.
Aux agressions sexuelles se sont donc substitués des rançonnements en règle où même l’argent sécurisé dans les comptes Orange-Money n’est plus épargnés. Au cours des rackets devenus monnaie courante sur le tronçon dangereux, les maigres liquidités ne suffisent plus pour assouvir leur soif d’argent.
Le passager qui a le malheur de les croiser, au risque d’être séquestrés ou même de laisser la vie, est désormais contraint de transférer la quasi-totalité de son solde Orange sur un compte Orange de leur ravisseur.
Mais le paradoxe est que la pratique a cours depuis quelques temps mais aucune mesure palliative n’est encore intervenue du côté de l’opérateur téléphonique, qui doit pourtant protection à sa clientèle. Orange-Mali ignore peut-être que les usagers pourraient bien être tentés de trouver refuge à Mobicash en tant que réseau méconnu des assaillants.