Lundi et mardi, des délégations guinéenne et malienne se sont rencontrées à Kankan, en Guinée, suite aux incidents meurtriers de la fin novembre au cours desquels des orpailleurs situés de part et d’autre de la frontière s’étaient affrontés, causant notamment la mort de gendarmes maliens. Les deux villages de Balandougou en Guinée (sous-préfecture de la préfecture de Kankan) et Gnaouléni au Mali (commune de Benkadi et du cercle de Kangaba dans la région de Koulikoro) revendiquent la paternité d’un site d’orpaillage. Les deux pays travaillent sur un projet de traité bilatéral sur la gestion de cette frontière.
Pendant deux jours, les délégations guinéenne et malienne, conduites par les ministres de l’Administration du territoire de ces deux pays, se sont rencontrées à Kankan suite aux affrontements de la fin novembre concernant la paternité d’un site d’orpaillage. Elles se sont penchées sur un projet de traité bilatéral sur la délimitation et la gestion de cette frontière.
« Le problème qui nous a préoccupés est celui des convoitises sur les zones d’orpaillage. C’est cela qui a entraîné les incidents que nous avons regrettés. Donc, nous sommes partis à Kankan pour faire le point avec nos homologues sur cette question de travaux de délimitation. Puis nous nous sommes rendus côté guinéen, à Kantédou, afin de présenter les condoléances et apporter des messages d’apaisement pour que ces affrontements cessent, explique Tiéman Coulibaly, le ministre malien de l’Administration du territoire. Après nous nous sommes rendus sur le territoire malien, à Gnaouléni, là où il y a eu les incidents, pour faire le même exercice. Nous avons obtenu une réunion publique dans chaque localité pour rappeler un certain nombre de règles. Et surtout dire que nous ne pouvions pas, en tant que gouvernement, accepter que des ressortissants maliens et guinéens s’affrontent. Cela n’est pas acceptable compte tenu des liens historiques, des liens culturels, familiaux qui existent entre ces populations. On pense que les messages ont été entendus, en tout cas les différentes forces de sécurité travaillent à cela, communiquent, échangent des informations pour que cela n’arrive plus. »... suite de l'article sur RFI