Après le sanglant affrontement qui a opposé le dimanche dernier, les gendarmes maliens aux chasseurs traditionnels guinéens dans la localité de Dialakôrô (préfecture de Mandiana), les deux Etats ont eu des pourparlers à huit-clos, ce mardi 5 décembre. La rencontre a duré quelques heures. Les ministres de l’administration du territoire et de décentralisation des deux pays ont mené la négociation. Il en résulte un accord sur la matérialisation de leur frontière commune.
Après les pourparlers à huit-clos dans la résidence du préfet de Kankan, les deux délégations ministérielles se sont rendues dans la localité de Dialakôrô, située à plus de 80 kilomètres de Kankan.
Arrivé dans le district de KantédouBalandou, théâtre de ces violents affrontements qui ont fait au totale 17 morts, le ministre guinéen, Bouréma Condé a tenue à inviter la population à la solidarité. « Je voudrais ici, au nom des deux chefs d’Etat, flétrir ce qui est arrivé et qui ne devrait jamais arrivé. La Guinée et le Mali, c’est un même peuple, c’est un même pays », a-t-il dit. Bouréma Condé qui reconnait que les deux Etats ont des limites géographiques, pense qu’il revient à la Guinée et au Mali d’aller très rapidement vers la matérialisation des frontières.
De son côté, son homologue malien Tiéma Huber Koulibaly a précisé : « nous finissons cette visite des lieux par la partie malienne. Au-delà de tout, ces deux pays ont une histoire commune. Outre des liens entre les Etats, ce sont des liens entre les peuples qui existent. Nous pensons qu’il faut donc rapidement passer à la délimitation de la frontière».