Le juge de Niono Soungalo Koné a été enlevé dans la nuit du 16 au 17 novembre par des hommes armés à bord d’un véhicule dans sa maison à Niono, à 340 km au nord-est de Bamako. Quant au commandant de brigade, son rapt est survenu suite à une embuscade contre son véhicule entre Nara et Mourdiah en octobre.
Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux cette semaine, les deux otages demandent à l’Etat d’intercéder pour leur libération. Ils précisent même les conditions posées par leurs ravisseurs notamment la libération de certains jihadistes détenus dans le pays.
Pour certains spécialistes, cette vidéo est le premier pas du long processus de négociation pour lequel les ravisseurs dirigés par Iyad Ag Ghaly se sont engagés. Du côté du gouvernement, on serait aussi dans la même logique de dialogue même si on ne peut pas le clamer officiellement certainement pour ne pas froisser des pays amis comme les Etats-Unis d’Amérique totalement opposés à toute négociation avec les terroristes.
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INSECURITE AU MALI : Près de 90 casques bleus tués au Mali depuis 2013
Plus de la moitié des casques bleus tués entre 2013 et 2017 ont trouvé la mort au Mali. Sur les 170 casques bleus tués depuis le début de l’année 2013 jusqu’à la fin de septembre 2017, 86 sont tombés au champ d’honneur en servant la Minusma créée il y a quatre ans.
Le “très grave défi” auquel sont confrontés les casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) exige que des efforts supplémentaires soient déployés pour que l’opération puisse remplir son mandat.
C’est le constat présenté il y a une dizaine de jours aux Etats membres par le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, lors d’une réunion de travail organisée en marge de la Conférence ministérielle de l’ONU sur le maintien de la paix qui se tient à Vancouver, au Canada.