Au sein de toutes les administrations nationales, ministères et autres établissements publics ou entreprises, un responsable chargé théoriquement de la gestion de l’administration et des finances communément appelé DFM constitue un carrefour incontournable surtout par rapport à tout ce qui a rapport avec l’argent.
Les DFM sont généralement des personnalités très puissantes dont l’influence et les pouvoirs dépassent même ceux du premier responsable de l’institution où ils travaillent. DFM par ci, DFM par là ; le DFM a dit ça, le DFM a fait ça. Mais comme la désignation/nomination des présidents des conseils d’administration, celle des directeurs administratifs et financiers (les fameux DFM) constitue elle aussi une preuve manifeste de la pagaille administrative qui règne dans les établissements publics nationaux.
Normalement, un DFM doit disposer d’un profil qui exige au moins une formation en administration et en finances. Or, les centaines, voire le millier de DFM qui sont désignés dans les administrations viennent de toutes parts et la plupart ne disposent souvent de rien qui les prédispose à occuper cette importante fonction qui souffre plus de parachutage d’un parent, d’un ami, d’un allié ou de n’importe quelle autre personne pour n’importe quelle autre raison.
Toutes choses qui imposent parfois à ces directeurs administratifs et financiers sans niveau de faire appel à des “nègres” de service pour faire leur travail dans la plus grande indiscrétion administrative. Parmi les dizaines de conseillers par exemple du Premier ministre, il y a du n’importe quoi. Des instituteurs conseillers. Des agents venant d’on ne sait où nommés directeurs administratifs et financiers. Des professeurs adjoints désignés commissaires aux comptes. Des agents des impôts devenus subitement secrétaires généraux de ministère.
Des anciens responsables marketings de sociétés publiques qui passent experts comptables. Et encore des ambassadeurs, consuls généraux, directeurs centraux… Une administration clochardisée par le népotisme, l’allégeance politique, l’”entremetteuriat”, la corruption. DFM, DG, Excellence et autres pompeuses appellations de personnes qui n’aspirent même pas en temps normal à être de simples agents d’une quelconque entreprise.