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Conséquence de la crise institutionnelle et sécuritaire : Les agences de voyages broient du noir
Publié le lundi 4 juin 2012   |  Le Prétoire




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La double crise que traverse le Mali a entrainé des conséquences néfastes sur plusieurs secteurs d’activités. Les agences de voyages ne sont pas épargnées car la clientèle se fait rare et les ventes ont baissé du jour au lendemain. Les complaintes des dirigeants d’agences de voyages sont à l’image de leurs homologues du transport routier.
La plupart des agences de voyage de Bamako ont subi une perte considérable tant au niveau du volume des passagers que du chiffre d’affaires. Près d’un tiers des agences interrogées ont décidé soit de réduire leur personnel soit de procéder à une réduction de salaires afin de gérer cette période de crise.

A en croire le directeur de «Tamba voyage», Mamadou Traoré, cette crise n’a aucunement épargné les agences de voyages. Selon lui : «La crise a provoqué une perte immense au niveau des agences de voyage dans la mesure où les réservations effectuées ont reculé de 60% en terme de passagers et de 65% en terme de chiffres d’affaires pour la période comprise entre mars 2012 et mai 2012». Il a précisé par ailleurs que «le manque de clientèle et les charges se font tellement sentir que nous avons jugé nécessaire de réduire l’effectif du personnel. Avant cette crise, j’avais un effectif de 16 personnes. Malheureusement, je me retrouve aujourd’hui avec 9».

Abondant dans le même sens, le responsable commercial de l’agence de voyage ‘’Afric-trans-services’’ (Ats), Elimane Thiam, nous a confié que «le mois de mars est la période où les agences de voyages sont trop sollicités. C’est le moment des activités que sont notamment les ateliers, les séminaires et les conférences. La perte est évaluée à 60% pour la période comprise entre mars 2012 et mai 2012». Il ajoutera que «l’ATS, pour ne pas mettre une partie du personnel en chômage technique, a décidé de réduire les salaires de tout le personnel y compris le directeur afin de gérer ce moment crucial que traverse le pays».

Sachant que la destination n’attire plus, il convient aussi de signaler que les responsables des agences restent optimistes, malgré ce qu’ils ressentent comme conséquences de la double crise que traverse le Mali. Aussi, l’espoir pour combler ce déficit est sans doute la période des vacances qui s’annonce pour les mois de juin, juillet et aout.
Ibrahim M GUEYE

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