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Affaire de l’écharpe de l’Azawad : Oumou Cafo s’explique et s’embourbe !
Publié le lundi 11 decembre 2017  |  Le Sursaut
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© aBamako.com par Momo
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Mme Traoré Oumou Touré, ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille était face à la presse le lundi 4 décembre 2017 à la Maison de la presse. L’objectif de cette conférence avec les hommes de média était de porter ses éléments de réponse sur l’affaire de l’écharpe de l’Azawad produite pendant les assises des femmes du Mali pour la paix. Cette sortie a été l’occasion pour la ministre Oumou Cafo de souffler sur les braises. Car pour atténuer les ardeurs de l’opinion publique nationale, elle a présenté ses excuses, comme pour heurter cette même opinion elle n’a pas manqué de crier fort : « je ne démissionnerai pas »

Depuis sa nomination au Gouvernement, Mme le ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille vient de réaliser sa première rencontre avec la presse. L’objectif n’était pas de s’expliquer sur sa forfaiture avec le bureau légitime de la CAFO (Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali) dont elle piétine le devenir mais de faire son mea-culpa sur les incidents des dernières assises des femmes pour la paix. Au cours desquelles des participantes (invitées de Kidal) ont poussé leur provocation au point de s’afficher avec l’écharpe de leur prétendue République Islamique de l’Azawad.
Comme l’on pouvait s’y attendre, au cours de cette sortie, elle a présenté au peuple malien ses excuses à la suite de cet acte provocateur dont le Mali n’a pas besoin en ce moment précis. Et d’expliquer que la participation de toutes les femmes était conditionnée à la possession de la carte d’identité nationale, ou de la carte Nina, sinon d’un passeport malien en cours de validité.
« Mme Minetou Wallet Bibi à la base de cet incident, est Malienne de son état, détentrice du passeport malien N°B0943885 établi le 15 avril 2015 valable jusqu’ au 15 avril 2020 », a indiqué la ministre Touré.
Histoire de tirer la couverture à soi, la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a bien scénarisé sa communication comme un film d’action.
Elle a tenu tout d’abord à préciser que pendant la visite aux institutions de la République, la délégation était conduite par le secrétaire général du ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille. Selon elle, lors de l’audience à l’Assemblée Nationale, au moment où les participantes et participants se mettaient en place pour attendre l’arrivée du président de l’Assemblée Nationale, celui-ci et certains de ses collaborateurs ont constaté, en ce moment, une écharpe aux couleurs douteuses portée par Minetou Wallet Bibi. Et de poursuivre que lorsque ces derniers l’ont informé, il a donné des instructions fermes pour demander à Mme Minetou Wallet Bibi de Kidal de se débarrasser de son écharpe au sein de l’institution républicaine, que cette attitude n’est pas acceptable et ne peut être tolérée.
Elle a laissé entendre que lorsque l’intéressée a refusé d’obtempérer, le secrétaire général a fait appel au député de Kidal pour la persuader à se débarrasser de son écharpe. Une demande, selon la ministre, qu’elle a encore catégoriquement refusée, sous prétexte que, si elle devrait se débarrasser de son écharpe, elle n’assisterait pas à l’audience. En réponse à cette attitude de refus, selon Mme le ministre, le secrétaire général n’a eu d’autres choix que de la faire sortir de la salle et de la cour de l’Assemblée nationale. Mme le ministre a indiqué que depuis, elle n’a plus participé aux activités des assises.
Ce qui est bien dit, sauf que l’opinion publique nationale fut outrée par la présence de ces provocatrices avec leur écharpe dans la salle des assises au Mémorial Modibo Kéita, souvent en photo avec des membres de cabinet de la ministre Oumou Touré. Il aurait fallu une levée de boucliers de certaines associations de jeunes pour demander la démission de la ministre, pour que celle-ci accepte de venir informer l’opinion avec des arguments qui ne tiennent pas la route sur les tenants et aboutissants de ces assises.
Pourquoi avant la tenue de cet événement qui n’était pas sans risque, le département ministériel concerné n’a pas daigné tenir un point de presse pour décliner le nombre et la qualité des participantes, ainsi que ses objectifs visés ?
Le coup est parti tout seul, car Mme Minetou Wallet Bibi peut se targuer d’avoir réussi son coup et la ministre Oumou Cafo « ne démissionnera pas ».
Mimi Sanogo
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