Le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali (Synacor-Mali) observera une grève illimitée à partir du 18 décembre. Il réclame la mise en œuvre des accords du 27 mai 2017. Notre rédaction s’est procuré une copie du préavis de grève.
La crise entre le gouvernement et le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali pour l’amélioration de condition de vie et de travail est loin de connaitre son épilogue. Le Synacor-Mali qui a obtenu un accord avec le gouvernement suite à la grève du 21 mai 2017 estime que les autorités n’ont pas honoré leurs engagements.
“En mai dernier, nous avons observé une grève illimitée relative à la non mise en œuvre du procès-verbal de conciliation du 23 décembre 2015 comportant 10 points de revendications qui ont tous fait l’objet d’accord total. Il s’agit de la relecture de l’arrêté interministériel fixant le nombre et l’implantation de postes de contrôle routier, dans le sens d’éradiquer les tracasseries routières, la mise en œuvre d’une convention collective, le plan de carrière des chauffeurs et les documents et permis de conduire”, rappelle Moctar Dabo, secrétaire général du Synacor, ajoutant que 8 mois après, les revendications n’ont pas bougé d’un iota.
“C’est pourquoi vu la loi n°92-020 du 23 Septembre 1992 portant code du travail, les conventions n°87 et 98 de l’OIT ratifiées par notre pays, relatives à la liberté syndicale et au droit d’organisation et de négociation collective, le procès-verbal de conciliation du 23 décembre 2015, le comité exécutif du Synacor décide d’observer une grève illimitée à partir du 18 décembre 2017. Et cela jusqu’à l’application immédiate et sans condition des conventions…”
Selon le secrétaire général, le gouvernement n’a pas été volontariste dans la mise en œuvre des accords obtenus. “Seulement pour les frais de route, ils étaient fixés pour compter du 15 mai 2017, 0,55% pour le supercarburant, le pétrole lampant, le jet A1 et le gaz butane ; 0,45 % pour le gazole, le DDO et le fuel-oil. Mais les acteurs ne se sont jamais conformés aux dispositions de cette lettre circulaire. Aujourd’hui, nous sommes engagés plus que jamais à ramener nos camarades dans leurs droits. Puisque ce manque de plan de carrière a causé des préjudices à plusieurs camarades. Ils ont été licenciés dans les sociétés Star Oil (13 personnes), Gigyme (6 personnes), Africa Global (3 personnes) et Niangado Transport (7 personnes)…”