Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, les deux otages demandent à l'Etat d'intercéder pour leur libération. Les deux otages apparaissent enturbannés avec des barbes blanches de quelques jours. C'est le juge Soungalo Koné qui se présente en premier dans cette vidéo de six minutes.
Après avoir récité quelques versets du Coran, le magistrat affirme, en langue bambara, être en bonne santé et qu'il n'a subi aucun sévices de la part de ses ravisseurs. Puis, il demande au gouvernement malien de « libérer les jihadistes détenus dans les prisons » et « l'application de la charia » dans le pays, afin d'obtenir sa propre libération. Ensuite, le commandant de brigade Mamadou Diawara prend la parole. Il appelle à son tour, le gouvernement à discuter avec leurs ravisseurs pour leur libération.
Le juge Soungalo Koné a été enlevé dans la nuit du 16 au 17 novembre par des hommes armés à bord d'un véhicule dans sa maison à Niono. Quant au commandant de brigade, son rapt est survenu suite à une embuscade contre son véhicule entre Nara et Mourdiah. C'est la première vidéo diffusée par leurs ravisseurs depuis leur enlèvement.
GAO : La Minusma perd un autre agent
Un agent de la Minusma a été tué le vendredi dernier à Gao par des hommes armés non identifiés. Selon des sources locales, les quatre assaillants ont tiré à bout portant sur l'agent qui tentait de s'interposer au braquage de son véhicule, au septième quartier de Gao. Selon les mêmes sources, les bandits ont pris la fuite après leur forfait sans emporter le véhicule.
GAO (2) : Barkhane déplace ses explosifs
Afin d’en limiter les nuisances pour les populations, la Force Barkhane décide de déplacer la zone de destruction des munitions et engins explosifs plus loin de la ville. L'annonce a été faite vendredi dernier à travers un communiqué de presse. Cette décision intervient alors que des habitants de Gao ont manifesté la semaine dernière pour dénoncer la pollution sonore causée par ces opérations de destruction.
Selon la Force française, cette décision vise à répondre aux préoccupations des habitants de Gao. Celles-ci se plaignent depuis plusieurs jours des bruits de ces détonations. Cependant Barkhane explique que ces explosions visent à protéger la ville de Gao et sa population. Elles proviennent souvent des opérations de simulation notamment les tirs d'artillerie visant à protéger la ville de Gao et la zone aéroportuaire où sont stationnées les forces armées maliennes et les forces internationales. Cette décision de Barkhane rassure la population de Gao. Cependant, les habitants de la ville disent attendre la concrétisation de cette déclaration de la force française sur le terrain.
KIDAL : Explosion d’une mine
Une mine a explosé vendredi au passage d'un camion à Wailalam, localité située à 7km au sud-ouest d'Aguelhoc, dans la région de Kidal. Bilan : un mort et un blessé.
FINANCEMENT DU G5 : Ryad promet une contribution
Au Sahel, l'Arabie saoudite a promis de contribuer à hauteur de 100 millions de dollars à la nouvelle force du G5 Sahel. C'est le ministre des Affaires étrangères malien qui s'en fait l'écho, au retour d'une mission à Riyad., le ministre Abdoulaye Diop, était justement en Arabie saoudite il y a quelques jours. Il en est revenu avec cette annonce de contribution et espère que cela va en entraîner d'autres : « Cela nous rapproche encore un peu plus de l’objectif des 423 millions, nous espérons aussi que cela puisse constituer une incitation pour d’autres partenaires, et surtout dans la perspective de la conférence des donateurs que nous espérons pouvoir tenir dès que possible. Ce que nous avons essayé d’expliquer, c’est que la lutte contre le terrorisme ne peut être qu’une lutte globale, car ce qui se joue en Irak, en Syrie ou en Libye, si le front du Sahel n’est pas aidé pour pouvoir se consolider, on aura toujours le maillon le plus faible qui va constituer un appel d’air pour les groupes terroristes. »
G5 (2) : Soutien logistique de l’ONU
Après le soutien politique au mois de juin dernier, le G5 Sahel a maintenant gagné un soutien logistique et matériel de l’ONU. Ce texte ajoute « un deuxième étage » au déploiement de la force même si de l’aveu d’un diplomate, « ce n’est pas le grand soir ».
Cette résolution endosse un simple accord technique - qui n’avait pas la préférence des Français qui l’ont reconnu devant le Conseil de sécurité- mais qui constitue néanmoins selon eux « une base solide ».
POLITIQUE : Oumou Touré dans l’œil du cyclone
La ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille est dans la bourrasque. Malgré des excuses présentées « au peuple malien », plusieurs associations continuent à réclamer sa démission. Reproche ? Une femme portant une écharpe aux couleurs du « drapeau » du mouvement indépendantiste (MNLA), figurait parmi une délégation de femmes de Kidal qu’elle recevait à l’occasion des premières assises des femmes du Mali pour la paix ».
Ainsi, l’Adema Association a diffusé un communiqué, en fin de semaine dernière, pour condamner cet acte. L’association demande purement et simplement le limogeage du ministre Oumou Touré…
TESSIT : Fin des opérations d’enrôlement
Les opérations d’enrôlement des nouveaux majeurs ont pris fin hier à Tessit. Sur les 2250 inscrits, plus de 300 personnes seulement ont pu être enrôlés. Dans le cercle d'Ansongo, seule la commune de Tessit a pu bénéficier de cette opération. Les populations demandent une nouvelle opération.
SIKASSO : Plus de 1220 cas de VIH dépistés
VIH Sida à Sikasso : de 2016 à 2017, près de 25 000 personnes se sont dépistées pour 1220 cas positifs. La région abrite depuis le jeudi dernier des activités de la 30e journée mondiale et du mois de lutte contre le VIH/SIDA. La rencontre est organisée par le secrétariat exécutif régional du haut conseil national de lutte contre le sida.
SIKASSO (2) : Les policiers en réflexion
Une soixantaine de policiers venus des commissariats et de la direction régionale de la police, mènent une réflexion sur le thème '' insécurité généralisée dans le pays ''. Il s'agissait de diagnostiquer les causes de l’insécurité dans la région afin de trouver des solutions adéquates. La rencontre a été organisée par la direction nationale de la police à l'initiative du ministère de la sécurité intérieure.
KOULIKORO : Hausse des accidents de la circulation
Une dizaine d’accidents de circulation ont été enregistrés à Koulikoro entre novembre et décembre. Selon les habitants de la localité, ces accidents seraient dus à l'intensité des phares des motos qui perturbent, selon eux, la vision des conducteurs. La population interpelle les autorités pour mettre fin à ce phénomène qui, dit-on, prend de plus en plus de l’ampleur dans la localité.
SAHEL : Fort préjugé envers les nomades
Une étude sur la perception de l’élevage nomade dans les médias a été rendue publique jeudi 7 décembre, à Cotonou, lors, d’une réunion du PASSHA. Le Projet d’appui au pastoralisme et à la stabilité au Sahel. Une équipe de l’Institut des sciences de l’information de Bordeaux a épluché des centaines d’articles de presse, publiés dans 5 pays, dont le Mali, la Mauritanie et le Niger, entre 2000 et 2017. Il en ressort un certain nombre de préjugés à l’encontre des éleveurs nomades.
Sept thématiques ont guidé les recherches de l’équipe de l’Institut des sciences de l’information de Bordeaux, comme la valeur économique et sociale de l’élevage, les conflits ou encore la mobilité.
Et c’est bien cette dernière notion qui nourrit les préjugés. L’incompréhension règne chez les sédentaires autour du nomadisme. Ils voient ainsi la transhumance comme une invasion de territoires, l’éleveur nomade comme un marginal qui s’éloigne du pouvoir régalien, des infrastructures de santé ou d’éducation.
Cette perception s’aggrave au début des années 2010, quand des mouvements rebelles islamistes s’installent dans les zones pastorales désertiques du Sahel. Pour faire l’amalgame entre rebelles et éleveurs pasteurs, il n’y a qu’un pas, que les médias franchissent allègrement.
BURKINA : Un commissariat incendié
Le poste de commissariat de police de Koumbri, localité située à 220 km au nord d’Ouagadougou, près de la frontière malienne, a été incendié dans la nuit de lundi à mardi. Selon l’ les sources locales les assaillants, dont le nombre n’a pas pu être déterminé, ont également incendié le domicile du commissaire et emporté quatre motos appartenant à des policiers.