Le 6 décembre 2006, 153 Etats membres de l’Onu ont voté en faveur d’une résolution posant le principe d’un Traité sur le commerce des armes juridiquement contraignant et universel. Amnesty International lance une campagne dénommée «100 jours d’action» qui durera jusqu’au 2 juillet 2012, date de l’ouverture des négociations dudit traité.
En guise de premier pas vers un tel traité, la résolution 61/89 demandait au secrétaire général de l’Onu de « solliciter les vues des Etats membres sur la viabilité, le champ d’application et les paramètres généraux d’un instrument global et juridiquement contraignant établissant des normes internationales communes pour l’importation, l’exportation et le transfert d’armes classiques et de présenter à l’assemblée générale de l’ONU un rapport sur la question à la 62e session»
Pour mieux outiller les journalistes maliens, Amnesty International a organisé le 29 mai 2012 une journée de formation sur la prolifération des armes, afin de mener une campagne de mobilisation du Traité sur le commerce des armes. Ladite rencontre était présidée par Saloum Traoré directeur exécutif d’Amnesty international Mali.
Depuis 2009, les pays négocient un traité mondial qui régira le commerce et le transfert international des armes. Apres des années de discussion aux Nations unies, on pourra enfin voir naître ce traité sur le commerce des armes. Cependant, il ne s’agit pas d’obtenir n’importe quel traité, mais un traité qui mettra un terme aux graves atteintes aux droits humains et permettra ainsi de sauver des vies. Cette rencontre avec la presse rentre dans le cadre d’une sensibilisation pour l’adoption d’un Traité sur le commerce des armes de portée mondiale qui contribuerait à réduire les risque que ce matériel soit utilisé pour commettre de graves violations du droit international et convaincrait les Etats d’instaurer un système d’évaluation des risques plus strict, avant d’autoriser l’exportation et la livraison d’armes aux Etats dans lesquels on relève un détournement et une utilisation inappropriée du matériel.
Selon l’Amnesty International, 700 millions d’armes avec 14 milliards de minutions sont vendus par des pays comme les Usa, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine, la France et l’Allemagne. Amnesty international exhorte les gouvernements à soutenir une définition exhaustive du champ d’application du Traité couvrant tous les types d’armes, de munitions, d’armement et d’articles connexes servant à exercer une forte pression potentiellement meurtrière dans le cadre d’opérations militaires et de maintien d’ordre.
C’est ainsi qu’Amnesty International lance une campagne «100 jours d’action» qui durera jusqu’au 2 juillet 2012, date de l’ouverture des négociations du Traité sur le commerce des armes au siège de l’Onu, afin de sensibiliser l’opinion aux conséquences des transferts d’armes irresponsables et aux risques qu’entrainerait l’échec des Etats à s’accorder sur un traité fort, assurant une véritable protection aux droits humains.