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Bamako : le marché rose en feu
Publié le mardi 12 decembre 2017  |  L’Essor
Incendie
© aBamako.com par A S
Incendie au Grand Marché de Bamako
Bamako, le 11 decembre 2017 un grave incendie s’est déclenché au Grand Marché de Bamako
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Le ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale a promis que le gouvernement fera tout son possible pour recaser les victimes de cet incendie




Un incendie d’une rare violence a détruit hier une partie du marché Rose de Bamako. Le feu qui s’est déclaré aux environs de 3 heures du matin, a causé plusieurs dégâts matériels. Tôt le matin, notre équipe de reportage était sur place. Les commerçants que nous avons rencontrés étaient tous désemparés. C’était la consternation générale. Des magasins en flammes et des marchandises totalement calcinées, tel était le triste décor visible sur place. En effet, le feu n’a rien épargné sur son passage.

En notre présence, un important groupe de sapeurs-pompiers était à pied d’œuvre pour contenir l’incendie dont l’origine n’était pas encore connue. Certains membres du gouvernement étaient également présents sur les lieux. Un conseiller de la mairie du District, Diaby Gassama, que nous avons interrogé, a estimé important de reconstruire aujourd’hui nos marchés. «Nous ne pouvons plus continuer dans une telle situation.

Chaque année, c’est le même scénario d’incendie avec des dégâts importants. Il est difficile pour les sapeurs-pompiers d’accéder au marché parce que les allées sont très étroites. L’Etat doit moderniser le grand marché de Bamako», a-t-il confié.
Très affectée, la commerçante Bintou Sacko ne pouvait plus contenir ses larmes. « Ce drame vient une fois de plus mettre de nombreux chefs de famille au chômage.
Nombreux parmi eux sont désemparés, face à cette situation. Il incombe aux autorités de prendre des mesures afin de venir en aide aux victimes », a-t-elle dit.

La sous directrice des opérations de secours et d’assistance de la Direction générale de la protection civile, le médecin lieutenant-colonel Aïssata Koné, est venue encourager ses agents qui se battaient contre le feu. «Les directeurs généraux de la protection civile et de la police étaient là avec leurs hommes. L’accès au lieu était extrêmement difficile tant sont construits nos marchés de manière anarchique.

Il y a des kiosques un peu partout. L’installation des fils électriques est faite de manière désordonnée tout comme les infrastructures. L’accès est très difficile. Une fois que nos citernes ont fini de vider leur contenance, elles sont obligées de retourner dans nos casernes pour se ravitailler et revenir. C’est lent et très pénible pour nos hommes.
Il n’y a pas de poteaux ni de bouches d’incendie sur place. Nos marchés doivent désormais répondre aux normes et standards internationaux. Il faut que l’on arrête avec les installations anarchiques», a-t-elle plaidé. Combien de fois ce marché a-t-il été incendié?, s’est pour sa part interrogé l’officier de la Protection civile avant d’inviter les autorités municipales à prendre des mesures adéquates pour qu’une telle situation ne se répète plus.
Le président du Syndicat national des commerçants détaillants du Mali (SYNACODEM), Cheick Oumar Sacko estime qu’il est pénible pour les commerçants, qui ont économisé durant plusieurs années, de voir en un jour tout partir en fumée. Cependant, il a apprécié la présence des autorités, des sapeurs-pompiers et des agents de la sécurité.

«Leur présence à nos côtés, en ces douloureuses circonstances, nous réconforte. Nous avons écouté plusieurs personnes, mais elles ne parlent pas toutes le même langage.
Il y a des commerçants qui ont la peur au ventre. Nous, syndicats des commerçants, sommes en train de faire notre enquête. D’ici deux jours, nous allons connaître l’origine de ce feu.
Il y a plusieurs boutiques incendiées et il y a des commerçants qui ont tout perdu. L’Etat doit rapidement recaser les commerçants qui sont là», a-t-il demandé.

Pour le ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, le constat est amer. «Il y a d’importants dégâts matériels. Heureusement, il n’y a pas eu de perte en vie humaine. Pour le moment il est difficile de certifier la cause de l’incendie mais les enquêtes qui vont être menées par les services compétents, pourront nous éclairer sur l’origine», a déclaré Alhassane Ag Hamed Moussa, en rappelant que le gouvernement a pris l’initiative de reconstruire le marché Rose. «Les mesures urgentes qui doivent être prises, c’est d’accélérer l’aménagement du site de recasement pour que les opérateurs économiques qui sont dans ce marché puissent être recasés conformément à ce qui est convenu avec eux pour pouvoir commencer très rapidement la reconstruction du marché. Nous allons voir comment faire pour soulager les victimes. Nous ferons tout pour que les victimes soient recasées pour amoindrir leurs souffrances», a promis le ministre.
Mamadou SY

D’IMPORTANTS DEGATS MATÉRIELS
Le Grand marché de Bamako ou « Marché Rose » a encore pris feu. Un grand incendie ravageur, survenu dans la nuit du dimanche à lundi aux environs de 3 heures du matin, selon les témoignages, a consumé plusieurs magasins.
Les conséquences sont tragiques avec d’importants dégâts matériels, même si on ne déplore aucune perte en vie humaine. Des kiosques métalliques ont été ravagés par le feu. Des marchandises (vêtements, chaussures, tissus et autres articles divers) sont aussi parties en fumée.

Notre équipe de reportage s’est rendue sur les lieux du sinistre pour apprécier de visu l’importance des dégâts. Selon des témoignages recueillis auprès des commerçants, un individu aurait été blessé par l’incendie et d’autres sources affirment qu’il aurait succombé à ses blessures dans un hôpital de la place, sans aucune autre précision sur ledit établissement hospitalier.
Sur l’origine du feu aussi, les avis divergent. Certains commerçants incriminent le circuit électrique mais d’autres pointent du doigt des individus mal intentionnés qui auraient, par méchanceté ou égoïsme, incendié le marché pour rendre malheureux certains des leurs. Mais une chose est claire, les causes de l’incendie demeurent encore indéterminées. Outre les commerçants, parents, amis et badauds affluaient sur les lieux du sinistre, soit pour compatir au malheur des siens, soit pour d’autres raisons. Sur place, on sentait la désolation le disputer au désespoir. Le désarroi moral des victimes de l’incendie (des commerçants ayant enregistré des dégâts matériels) en disait long sur le malheur.

Certains ayant perdu espoir de sauver quoi que ce soit, versaient des larmes. «C’est fini pour nous. Nous avons tout perdu. Surtout avec la conjoncture actuelle que nous connaissons dans le pays, il nous est très difficile de récupérer ce que nous avons perdu», se lamentaient certains commerçants.

Des parents et amis ayant accouru de partout tentaient de consoler les sinistrés. La formule consacrée était de «s’en remettre à Allah, le Clément et Miséricordieux». De 3 heures du matin jusqu’au passage de notre équipe de reportage sur les lieux, aux environs de 11 heures, les sapeurs pompiers s’employaient à circonscrire le feu et les policiers assuraient la sécurité des personnes. Les «soldats du feu» avaient vraiment déployé les gros moyens pour maitriser l’incendie ravageur.

«Quand nous sommes arrivés sur les lieux de l’incendie, nous avons trouvé trois foyers principaux d’une rare intensité et un vent violent, pour ne rien arranger, soufflait sur le marché rose.
Après deux heures de combat laborieux, nous avons pu maitriser le feu avant qu’il n’atteigne les grands immeubles», a expliqué le directeur régional de la Protection civile du District de Bamako, Bakary Dao.

Par ailleurs, notre interlocuteur a précisé qu’après avoir maitrisé l’incendie, une enquête sera ouverte pour élucider les causes.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de brigade Salif Traoré s’est aussi rendu sur les lieux pour constater les dégâts énormes. Pour la énième fois, des incendies se produisent au marché Rose.

Pourquoi n’y a-t-il toujours pas de mesures de prévention? Et pourquoi les causes des incendies restent inconnues ? Ce sont là quelques questions qui fusaient. Des questions qui ont vraiment besoin de réponses, est-on tenté de dire.
Sidi Y. WAGUE

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