Conformément à la Constitution en vigueur, le 28 juillet 2018 les électeurs maliens seront appelés à se rendre aux urnes pour élire le Président de la République. Mais comme en juillet 2013, cette élection présidentielle se tiendra dans un pays plongé dans une profonde crise multiforme et multidimensionnelle qui est loin de se résorber.
Les pseudo-démocrates qui doivent être confondus d’ailleurs à des démocrates putschistes qui sont en partie responsables de cette crise veulent nous imposer une troisième transition dénommée transition consensuelle, républicaine et démocratique au cas où les élections n’auraient pas pu se tenir à la date prévue.
Dans leur entendement, cette transition pourra permettre au Président IBK et ses affinités de continuer jusqu’à ce que l’organisation d’un scrutin crédible soit possible (le schéma à la RD Congo) dans un pays où l’administration d’État n’a de présence territoriale effective que sur moins de 50 % des 49 cercles. La Constitution en vigueur n’ayant rien prévu en dehors de la tenue à date de la présidentielle pourquoi devons-nous nous atteler dès maintenant à préparer les conditions d’une éventuelle transition ?
C’est parce que le Mali est devenu le cadet des soucis de ces démocrates putschistes. Ils ont déjà trahi la mémoire des victimes du 26 Mars 1991. Maintenant tout ce qui les intéresse c’est de rester au pouvoir pendant une durée indéterminée afin de pouvoir continuer à piller les deniers publics.
Qu’ont-ils à craindre en organisant les élections? Et d’ailleurs quels sont les tenants et les aboutissants d’une telle transition? Quelle serait sa durée quand on sait que l’insécurité au Mali est d’abord le corollaire de la mauvaise gouvernance et de l’impunité ? Quelle sera sa composition?
Voilà autant de questions qui taraudent les esprits.
Mais ce qui est sûr il faudra faire très attention à la réaction de la rue et/ou de la grande muette au cas où....
Rappelons que du 26 mars 1991 au 8 juin 1992 le Mali démocratique a connu une première période de transition d’un an, deux mois et treize jours. Du 12 avril 2012 au 4 septembre 2013 nous avons connu une deuxième période de transition d’un an, quatre mois et vingt-trois jours.
La Rédaction