Bis repetita. Un incendie d’une rare violence a été déclaré dans la matinée du lundi 11 décembre 2017 au grand marché de Bamako. Le feu a ravagé « plus d’une centaine de magasins » et causé la mort d’un commerçant au niveau du « marché rose ». Les pompiers ont difficilement maitrisé le feu. L’origine du sinistre est, pour l’instant, inconnue.
C’est au moment où le soleil se levait sur Bamako qu’un incendie s’est déclenché dans le mythique marché de la capitale malienne, plus précisément au niveau du marché rose. Il était 4 heures du matin, selon les premiers commerçants arrivés sur place quand le marché, dont la reconstruction doit démarrer le premier trimestre de l’année prochaine, a pris feu. Plusieurs commerçants ont assisté impuissamment à la consumation de leurs magasins. « Mon magasin a brulé devant moi.
Impuissant, je n’ai pu rien faire, les pompiers ont eu toutes les difficultés du monde à arriver au bout des flammes. C’est l’investissement de toute une vie qui est parti en fumée comme ça», indique Kalifa Diakité. Les soldats du feu ont effectivement dû batailler dur pour pouvoir accéder au marché afin de circonscrire le feu. « Le marché était inaccessible, il y avait aussi un problème d’eau et les bouches d’incendie étaient inutilisables. Il y avait trop foyers d’incendie au même moment ». L’incendie a fait un mort, selon un bilan provisoire. Pour l’instant, l’origine du sinistre et le nombre exact de magasins atteints par le feu ne sont pas déterminés.
Cheick Oumar Sacko, le président du syndicat national des commerçants détaillants du Mali, joint par le Républicain, indique qu’ils n’ont pas dressé, pour l’instant, un bilan des pertes, mais, selon lui, il y a eu des centaines de magasins qui sont partis en fumée. « La Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali(CCIM) a déjà promis 10 millions de FCFA aux sinistrés. Elle a mis un huissier à la disposition des sinistrés pour le recensement. Une commission de crise a été aussi mise en place au niveau de la CCIM », selon Cheick Oumar Sacko.
D’ores et déjà, certains propriétaires de magasins évaluent les dégâts à des milliards de FCFA. Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général Salif Traoré, présent sur les lieux, a déploré des « pertes considérables. »
Le marché rose, dans le passé, a été décimé par les flammes à deux reprises (en 1993 et en 2014). Lors du 22 septembre dernier, fête d’indépendance du Mali, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta a posé la première de sa reconstruction pour un montant global de 37 milliards FCFA et un délai d’exécution de 4 ans.