Il est peut-être trop tôt de se prononcer sur une éventuelle contagion dupremier report, mais il parait évident que les signaux sont de moins en moins favorablesquant à la tenue d’élections libres et transparentes au Mali. Si le gouvernement a admis d’une part que la situation actuelle n’est pas propice à l’organisation des régionales, d’autre part ce sont les groupes armés qui ont opposé une farouche résistance à la tenue des scrutins,à cause de l’insécurité grandissante.
Autant de facteurs qui mettent en doute l’organisation des futures échéances électorales au Mali. Aujourd’hui en tout cas la situation est telle que nul ne peut se prononcer avec certitude sur la tenue desdites consultations aux dates annoncées par le gouvernement. En cause, une situation sécuritaire continue de se détériorer davantage. Si en 2O12 le nord-Mali était la seule partie du territoire affectée par la crise et la menace islamiste, de nos jours,le péril existe partout au Mali. Une situation cruciale pour l’organisation d’élections qui demande le minimum de condition sécuritaire pour que les citoyens puissent s’acquitter de leur devoir et choisir librement leurs candidats. Or dans le contexte qui prévaut, rien n’est sûr car dans certaines localités la présence de l’Etat n’est que symbolique.
En définitive, c’est la démocratie malienne dans son ensemble qui en est sérieusement menacée, en subissant les coups d’une crise persistante ainsi que d’une redoutable menace terroriste qui freinent toute évolution normale. Et si la situation ne s’inverse pas rapidement, tout laisse croire que le doute va planer déjà sur les élections générales le 2018.