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L’année 2018 s’annonce mal pour le Mali sur le plan humanitaire : Plus de 4 millions de personnes seront dans le besoin, soit 22% de la population
Publié le jeudi 14 decembre 2017  |  Le Républicain
Conférence
© aBamako.com par FS
Conférence de presse du Bureau des Affaires Humanitaires de l`ONU au Mali
La Coordonnatrice humanitaire pour le Mali (OCHA Mali), Mme Mbaranga Gasarabwe a animé une conférence de presse sur la situation humanitaire au Mali au siège du PNUD, le Vendredi 14 Octobre 2016.
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Sur le plan humanitaire,« le Mali sera de nouveau confronté à des grands défis en 2018 avec plus de 4 millions de personnes dans le besoin, soit 22% de la population totale », selon les prévisions du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) qui s’apprête à rendre public son rapport de l’aperçu des besoins humanitaires 2018 au Mali. L’insécurité due à l’absence de l’Etat dans le centre et le Nord, la présence des djihadistes et des groupes armés…a rendu la situation humanitaire « désastreuse » au Mali.Pire, la multiplication des attaques contre les acteurs humanitaires rendent difficile l’accès des populations à l’aide humanitaire.

La situation humanitaire est très alarmante au Mali. Selon les estimations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies(OCHA), qui annonce l’imminence de la publication de son rapport de l’aperçu des besoins humanitaires 2018, « le Mali sera de nouveau confronté à des grands défis en 2018 avec plus de 4 millions de personnes dans le besoin, soit 22% de la population totale ».Dans son dernier rapport sur le Mali, le secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres soulignait que la détérioration des conditions de sécurité au Mali a encore aggravé une situation humanitaire déjà désastreuse.

« Compte tenu de la faible présence de l’État et faute de progrès en matière de développement durable dans le centre et le nord du Mali, les besoins humanitaires persistent. Dès lors, les acteurs humanitaires ont continué de jouer un rôle primordial pour répondre aux besoins fondamentaux des personnes vulnérables. » Selon Guterres, les violences à l’œuvre dans les régions de Kidal et Ménaka et les violences intercommunautaires dans la région de Mopti ont encore entraîné des déplacements réguliers, portant à quelque 55 400 le nombre de déplacés, qui s’établissait aux environs de 52 000 en mai. Depuis janvier 2017, on a recensé plus de 30 000 nouveaux déplacés. « Le nombre de réfugiés maliens présents au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger a baissé, passant de 141 500 à 140 900. »

Les humanitaires pris pour cible

Les acteurs humanitaires, censés apporter de l’aide aux populations démunis, sont constamment pris pour cible au centre et au Nord du Mali. En octobre dernier, le Comité international de la Croix-Rouge(CICR) a temporairement suspendu une partie de son assistance en faveur de la région de Kidal. « C’est la quatrième fois que nous subissons des attaques dans la ville de Kidal. La sécurité ne s’améliore pas.

Raison pour laquelle on arrête parce que c’est la vie des personnes qui est en jeu. Il faut des signes qui montrent que la sécurité s’améliore pour notre personnel », avait précisé, joint au téléphone par le Républicain, Germain Mwehu, le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Mali.L’ONU a recensé, entre juillet et septembre 2017, 43 incidents de sécurité à caractère essentiellement criminel contre les acteurs humanitaires, notamment des attaques directes, des effractions dans les complexes humanitaires et des vols de véhicules. Plus de deux ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, on assiste à une recrudescence de l’insécurité sur l’ensemble du territoire malien, plus particulièrement dans le Centre et le Nord du pays.

M.K. Diakité
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