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Gouvernance du pays : Le général Moussa déclare la guerre à IBK
Publié le jeudi 14 decembre 2017  |  L’aube
Proclamation
© aBamako.com par M.S
Proclamation des résultats provisoires du second tour
Bamako, le 15 aout 2013, au gouvernorat du district de bamako, le ministre du MATDAT, Moussa Sinko Coulibaly proclame les résultats provisoires du second tour de la présidentielle malienne.
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Après s’être débarrassé de ses « bottes », le général démissionnaire Moussa Sinko Coulibaly a aussitôt enchainé les sorties médiatiques dans lesquelles il fustige la gestion du régime en place. Déçu comme des milliers de Maliens, Moussa Sinko ne cache pas sa détermination à affronter IBK en 2018. Et il répète à qui veut l’entendre que le régime a échoué et doit céder le palais. Il entend lancer à cet effet un mouvement national.

L’étau se serre autour du président IBK, au fur et à mesure que son mandat tant vers sa fin. Il est lâché par des appuis qui l’avaient tenu l’échelle pour se hisser sur les hauteurs de Koulouba en 2013. Au nombre de ses soutiens, Moussa Sinko Coulibaly, ex-ministre de l’administration territoriale et désormais ex-directeur de l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondine Bèye. L’officier général a démissionné des forces armées maliennes le 30 novembre dernier pour se lancer dans l’arène politique. Son objectif ?

Conquérir le pouvoir ou, à défaut, empêcher le président IBK de renouveler son bail avec le peuple en 2018. Le futur ( ?) candidat à la présidentielle est motivé par un constat : l’échec du régime actuel. Et, il ne rate plus aucune occasion pour étayer cet échec de celui qui avait promis monts et merveilles à ses concitoyens. « Le constat, ce n’est pas moi seulement qui le fais. Mais le bilan est désastreux et nous ne pouvons plus nous permettre de vivre 5 années encore avec cette gouvernance. Il serait même sage, pour l’équipe qui est en place, de tirer les mêmes conséquences et de dire qu’il est temps de passer le relais à d’autres personnes… », a déclaré Moussa Sinko qui ne mâche pas ses mots en se prononçant sur la gestion chaotique d’IBK.

D’ailleurs, il estime que l’alternance en 2018 est un « impératif absolu ». Pour, le général Moussa « rien ne va, rien ne marche. Donc il est urgent qu’on essaye de se rassembler et de changer la gouvernance de ce pays ». C’est dire que le général ouvre un nouveau front IBK. Et la démission de Moussa Sinko des rangs des forces armées, au sein desquelles il était prédestiné à une belle carrière, en dit long sur sa détermination à gagner la bataille contre son « ami d’hier ». Déjà, il mobilise ses troupes. Dans les jours à venir, un mouvement populaire composé des personnes physiques, des associations, des partis politiques… sera en place pour réaliser le changement. Le « train Sinko » a déjà pris le départ !

Certains analystes estiment que la démission du général Sinko était prévisible. Et pour cause… Dès octobre 2016, donc bien avant sa démission de l’armée, Coulibaly confie à un confrère sénégalais: « Je pense que, premièrement, le pouvoir actuel ne fait pas bien. Deuxièmement, que dans les deux ans qui lui restent, il ne fera pas mieux. Que troisièmement, en 2018, sauf miracle, il va être balayé…Il y a un mécontentement généralisé et chaque jour qui passe, on a l’impression que le pouvoir fait tout pour que cela explose.

Par exemple, le journaliste qui a été arrêté (Ras Bath, Ndrl), entraînant des manifestations avec mort d’homme. Est-ce que c’était le bon moment de s’attaquer à quelqu’un qui s’exprimait, peut-être pas avec des mots gentils, sur le déroulement des choses ? …Surtout un chroniquer qui est écouté par tout le monde et qui permet même à beaucoup de gens du pouvoir de contenir leur colère puisqu’ils ont quelqu’un qui râle pour eux. Vous vous attaquez à celui-là: qu’est-ce que cela va vous rapporter ? Absolument rien».

En réalité, par sa gestion clanique du pouvoir, le président IBK a fait de beaucoup de ses proches des adversaires qui sont aujourd’hui de sérieux concurrents pour lui, mais qui réduit surtout ses chances d’avoir un second mandat en 2018. Le cas Moussa Sinko a pris de court les Maliens qui se souviennent des relations entre les deux hommes à partir de 2012. Alors ministre de l’Administration territoriale, Moussa Sinko avait tenté de proclamer IBK vainqueur dès le premier tour de la présidentielle de 2013.

Mohamed Sylla
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