L’organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty International a publié le mardi 12 décembre 2017, un rapport édifiant sur les conditions inhumaines dans lesquels se trouvent les migrants d’Afrique subsaharienne en Libye. Ils montrent l’implication de l’Union Européenne après plus d’une semaine de dénie et mensonges diffusés par les médias français pour appuyer la ligne politique de l’Elysée sur le sujet.
Le rapport publié par Amnesty International le 22 décembre dernier confirme le grand rôle de l’Union Européenne dans la barbarie que subissent les noirs en Libye. Il fait état des fonds et matériels remis à des miliciens terroristes pour empêcher les migrants de prendre la mer. En juillet dernier, l’Italie se flattait d’être à la pointe de cette lutte inhumaine.
En plus de la fourniture de bateaux de chasse à ceux qu’ils appellent gardes côtes libyens, les héritiers de Mussolini ont aussi dépêché des militaires soit disant formateurs sur place. Dans ce pays partagé entre les milices et les européens, l’Italie a eu un grand morceau qui est la zone pétrolifère de Sébrata.
Déjà, elle équipe militairement les miliciens de cette région pour qu’ils ne soient pas délogés. Elle leur donne aussi le feu vert de tout faire pour retenir les migrants. C’est pourquoi toutes les ONG sont unanimes que les lieux de détensions les plus dévalorisantes pour la race humaine se trouvent à Sébrata. C’est là-bas où le marché aux nègre s’anime sans crainte.
Avec le rapport des défenseurs des droits de l’homme, les chefs d’états africains doivent enfin avoir le courage de parler. Sinon les preuves existaient depuis longtemps. Malgré cela, les européens ont nié leur responsabilité. Le président français Emmanuel Macron est même allé jusqu’à dire que c’est un problème local parce qu’à ses dires ce sont des africains qui vendent d’autres africains en Afrique.
C’était lors de son grand discours tenu au Burkina Faso à la fin du mois dernier en prélude au sommet UA- UE. Il a tout rejeté sur les passeurs. Ces derniers sont devenus du coup les cibles prioritaires des forces présentes au sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Il a pu faire gober cette conclusion cousu de mensonges aux participants du sommet d’Abidjan. Puis les médiats français se sont chargés du reste pour endormir totalement les africains avec des informations farfelues.
En guise de rappel, ils avaient mis l’affaire de la traite négrière au dernier plan pendant les premiers jours de la révélation de CNN. Avec prudence, ils n’en parlaient que quelques secondes au milieu d’un flot d’infos dominées par la situation politique au Zimbabwe. Pour mieux soutenir la ligne politique fixée par Macron sur le sujet après la rencontre UA-UE, ces organes de propagande ont passé plus d’une semaine à diffuser des émissions spéciales sur les migrants en Libye.
Dans certaines radios comme RFI, de prétendus spécialistes ont été invités pour convaincre que l’esclavage existe permanemment en Libye et en Mauritanie depuis longtemps. Des témoignages de victimes passaient en boucle avec un angle basé sur la seule responsabilité des passeurs et des libyens.
Mais on n’a jamais entendu que les libyens qui maltraitent les gens sont les mains armées de l’UE. Le hic est que dans les larges diffusions faites par la radio de propagande sur le sujet, les interventions des ONG œuvrant sur place comme Aquarius et SeeEys ont été hachées et cadenassées parce qu’elles indexaient le rôle de l’Europe dans l’affaire.
Après le rapport d’Amnesty International, on attend quels types de discours ridicules tiendront les pseudo-spécialistes qui mentent pour exister.