Longtemps restée non équilibrée, le Président malien en allant par le dos de la cuillère, l’équation du sahel trouverait sa solution dans les propos du Président tchadien Idriss Deby Itno. C’était lors du forum de Dakar sur la sécurité.
Afin de trouver une réponse adéquate aux préoccupations de l’heure par rapport au terrorisme et autres banditismes transfrontaliers et relever ce défi sécuritaire qui secoue le continent, les sommités africaines avec leurs partenaires stratégiques se rencontrent chaque année dans la capitale sénégalaise.
Le sahel est plongé dans une crise sécuritaire sans précédent. Tout part du délitement de la Libye, l’un des pays les mieux armés sous Kadhafi. L’ambitieux Guide panafricain Mouammar Kadhafi avait mis sur pied une armée à la mesure de ses ambitions comme pour dire « qui veut la paix prépare la guerre ». Une armée forte qui n’enviait rien avec celle des puissances occidentales.
L’engagement du Guide à apporter la vraie indépendance aux africains étaient considéré comme une menace à leurs intérêts par ses détracteurs de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). C’était sous la houlette de l’ancien Président français Nicolas Sarkozy qui, en plus de l’envier voudrait dissimuler le financement occulte par Kadhafi de sa campagne présidentielle de 2011 jugé comme une corruption selon la législation française.
L’OTAN a combattu le régime libyen d’antan et tué son Chef Kadhafi avec bien sur l’aval de l’ONU. Une chose qui avait été dénoncée en son temps par l’ancien Président malien ATT, le tchadien Idriss Deby Itno. Devant l’impossible nul n’étant tenu, ils n’ont rien pu pour sauver l’initiateur de l’Union Africaine.
Les allégations prononcées ont été fatales pour Kadhafi, sans fondements, ont abouti à l’instauration du plus grand chaos de l’histoire de la Libye. Le but recherché était l’assassinat du Guide. Aujourd’hui cette action orchestrée pour d’autres fins a eu pour conséquence directe la détérioration de la situation sécuritaire en Afrique au sud du Sahara qui va de mal en pire.
Cette même situation chaotique est le quotidien de tous les pays du Sahel dont les actuels dirigeants cherchent sans en trouver de solutions durables. Plusieurs initiatives revenant sur les pas d’ATT ont vu le jour parmi lesquelles le G5 Sahel qui regroupe le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso et le Tchad.
Cette organisation a encore du mal à trouver un financement au regard des engagements en dents de scie de ses pays constituants. Lorsque le charisme d’un leader se limite à toujours caresser dans le sens des poils les fautifs, le peuple devient à cet effet un souffre-douleur. S’il est vrai que chacun doit payer pour ce qu’il a fait, il revient à ceux qui sont à la base de ces troubles de les réparer.
Si la Libye est devenu aujourd’hui le terreau du terrorisme, des brigands et bandits de tout acabit aujourd’hui, c’est suite à l’intervention de l’OTAN dans ce pays lourdement armé. Ainsi après cette intrusion égoïste et malhonnête des européens, toutes les armes du pays de Kadhafi sont en train de circuler dans la nature et servent les terroristes maintenant.
Au lieu d’appeler le chat par son nom, le Chef de l’Etat malien Son excellence Ibrahim Boubacar Kéïta dira qu’il revient aux africains de trouver une solution à l’africaine au problème libyen. Ce qui démontre à juste titre que même des solutions envisagées au niveau local pour endiguer le problème malien ne sont pas les vraies et bonnes qui vaillent.
En réplique aux propos caressant d’IBK qui amadoue les bourreaux, son homologue tchadien qui n’a pas froid aux yeux et avec un engagement sans faille contrairement au Président malien dira « Le Président Ibrahim Boubacar Kéïta me disait tantôt que la solution se trouve entre les mains des africains. Mon frère (IBK) la solution ne trouve pas entre les mains des africains, elle se trouve entre les mains de l’OTAN qui a créé le désordre alors elle n’a qu’à ramener l’ordre »
Au lieu de dénoncer la responsabilité de l’OTAN et aussi de l’ONU qui a donné le quitus, le Chef de l’Etat malien se complait à trouver une solution africaine à un problème dont les effets ont mis son pays dans une impasse sans précédent. Une incapacité notoire et absolue de réquisitoire face à une Europe vagabonde et égocentrique, tel fut le crédo d’IBK.
La situation de chaos qui prévaut au Mali aujourd’hui est une des conséquences directes de la destruction et du désordre créés à la Libye par l’Organisation outre atlantique. L’organisation terroriste BokoHaram n’avait pas de force, ni de matériels mais elle sème la terreur maintenant au Cameroun et au Niger. Toutes ces situations relèvent de la désintégration de la Libye.
Pour calmer un mal, il faut enlever la racine. Alors IBK se fonde sur quoi pour trouver à l’africaine une solution au chaos engendré par les européens et les américains ? La question qu’on se pose est de savoir quelle armée en Afrique dispose aujourd’hui du potentiel pour stopper le terrorisme en Libye ? Tout le problème sied en grande partie en Libye car les armes qui viennent encore de là-bas « circulent dans l’Afrique au sud du Sahara jusqu’au rivage de l’Equateur vont encore aller plus loin. »
Et à Idriss Deby de continuer « Vous savez que la Libye faisait partie des pays les plus armés en Afrique et je dirai même au monde au temps de Kadhafi. Toutes ces armes aujourd’hui se trouvent dans la nature. Il n’y a que l’OTAN, comme ils l’ont fait pour assassiner Kadhafi, à aller assassiner les terroristes là-bas (Libye).
Comme s’il ne suffisait pas de ridiculiser tout une nation en oubliant la copie de son discours à ce forum de Dakar, voilà encore que le Chef de l’Etat n’a pas pu tenir le taureau par les cornes en versant son venin comme l’a dignement fait Deby Itno sur les fauteurs de trouble en Libye.
On tue le serpent par la tête. Si on veut finir avec les problèmes au sud du Sahara et au Mali, il faudrait en finir avec la Libye. Une alternative crédible à ne pas négliger et le Chef de l’Etat, son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta doit savoir que les africains n’ont pas cette solution qui reste « Otanienne » seulement. Une occasion de plus à saisir la CPI.